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Les Organisations de la société civile : Social Watch Bénin, Amnesty international Bénin et Changement Social Bénin (Csb) sont montés au créneau ce mercredi 31 janvier 2018, par un point de presse, à la Maison de la Société Civile pour attirer l’attention de l’opinion publique sur la situation socio-politique qui prévaut actuellement au Bénin.
La quintessence des trois déclarations données successivement par M. Ralmeg Gandaho, président du Csb, M. Fidèle Kikan, Directeur de Amnesty International et M. Gustave Assah président de Social watch Bénin laisse croire que le Bénin avec le nouveau départ, se révèle un Etat entreprise avec des élans ultralibéraux, des insuffisances dans la gestion de la commande publique et l’ignorance droits humains.
A en croire le président de Changement Social Bénin (Csb), « Le Bénin avec le nouveau départ et/ou la rupture se révèle un Etat entreprise avec des élans ultralibéraux, toute chose constitutive du détournement du contrat social », s’est-il indigné. Il a signalé que les éléments d’alerte observés, les obligent dans le cadre d’une gouvernance publique concertée, à demander la mise à disposition des études de faisabilité des 45 projets phares. « ...pour les partenariats du type public-privé déjà engagés, fournir les informations nécessaires sur les termes des contrats pour un suivi et une évaluation citoyenne des risques inhérents aux impacts socio-économiques desdits contrats », a-t-il souhaité
Le directeur de Amnesty International Bénin s’est appesanti quant à lui sur la question des droits civils politiques « Dans son projet de société intitulé "le nouveau départ", le candidat avait annoncé que le mandat présidentiel 2016-2021 devrait être un mandat de rupture, de transition, de relance économique et de réformes notamment politiques afin d’impulser une nouvelle dynamique dans le pays. Malheureusement, la promotion des droits humains semble ne pas avoir été incluse dans ce "nouveau départ" », a-t-il constaté
« ...Nous restons cependant préoccupés par la décision du Bénin de rejeter 7 recommandations concernant la lutte contre les détentions arbitraires, les exécutions extrajudiciaires, l’usage excessif de la force, les suspensions arbitraires d’organes de presse et des pratiques discriminatoires à l’égard des femmes et des "enfants sorciers". Le groupe de travail des Organisations de la Société Civile béninoise réaffirme sa détermination à accompagner le gouvernement dans tous ses efforts pour un changement des politiques publiques sectorielles pour une meilleure protection des droits humains à travers un suivi rigoureux de la mise en œuvre desdites recommandations. », a-t-il souligné.
Gustave Assah, président de Social watch Bénin pour appeler à la conscience individuelle et collective de tous les acteurs politiques détenteurs de pouvoir a relevé des observations sur la gestion de la commande publique dans notre pays,
les Décisions de la Cour Constitutionnelle sur la suppression du droit de grèves et celle au sujet de l’installation des membres du Cos-Lépi, la mise en œuvre du RAVIP et la Démission du Conseiller DATO de la Cour Constitutionnelle.
Dans sa conclusion, il a précisé qu’au sujet de la lutte contre la corruptiondans, Social Watch Bénin a noté une gestion très politique de cette lutte, ce qui ne promet pas la fin de l’impunité pour une transparence dans la gestion de l’Etat.