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A peine publié que Social Watch Bénin dans sa démarche de veille citoyenne et en tant que Contact National de Transparency International au Bénin a donné son appréciation sur l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2018 et fait des recommandations.
Placé sous le thème « La corruption et la démocratie » le rapport de l’IPC 2018 révèle que la majorité des pays n’ont pas fait suffisament d’effort.
Le réseau d’organisations de la société civile dirigé par Mme Blanche Sonon, à travers un communiqué a apprécié à sa juste valeur les performances de l’Indice de Perception de la Corruption 2018, tant au plan mondial qu’au plan national. De façon générale l’IPC 2018 n’a pas donné une progression satisfaisante, avec plus des tiers des pays du monde qui sont en dessous de la moyenne, le Bénin a fait l’effort d’un point de plus que 2017. Une petite prouesse qui n’améliore guère son rang de 85ème sur 180 pays.
Il faut préciser que l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) est un indice composite de Transparency International qui cote et classe les pays/territoires en fonction du degré de corruption présent dans le secteur public de ces pays/territoires tel que perçu par les experts et les chefs d’entreprise. Il s’agit d’un indice composite, une combinaison de 13 enquêtes et évaluations de la corruption, rassemblées par une variété d’institutions réputées. L’IPC est l’indicateur de corruption le plus largement utilisé dans le monde.
Marcel H.
(Lire l’intégralité du communiqué de Social Watch Bénin)
L’Indice de Perception de la Corruption 2018 de Transparency International (TI) vient d’être publié et les résultats sont troublants au plan mondial.
L’indice de cette année montre que la majorité des pays ne font que peu de progrès dans la lutte contre la corruption ou n’en font pas du tout. Pire encore, il en ressort que l’incapacité persistante de la plupart des pays à contrôler efficacement la corruption contribue à une crise de la démocratie dans le monde.
L’IPC 2018 s’appuie sur 13 enquêtes et évaluations d’experts pour mesurer la corruption dans le secteur public au niveau de 180 pays et territoires, en attribuant à chacun une note allant de zéro (très corrompu) à 100 (pas corrompu).
À l’échelle mondiale, plus des deux tiers des pays ont un score inférieur à 50 sur 100. La moyenne mondiale est de 43 sur 100. Le Danemark et la Nouvelle-Zélande arrivent en tête avec un score de 88 et 87, respectivement. La Somalie, la Syrie et le Soudan du Sud tiennent la lanterne rouge avec des scores respectifs de 10, 13 et 13.
Au niveau régional, l’Europe occidentale avec une moyenne de 66 points obtient le score le plus élevé. A l’opposé, les régions les moins bien notées sont l’Afrique subsaharienne (score moyen : 32), l’Europe de l’Est et l’Asie centrale (score moyen : 35).
Quant à notre pays le Bénin, l’IPC 2018 affiche un score de 40 sur 100. Il s’agit d’une augmentation de 1 point par rapport à 2017 bien qu’il ait conservé le même rang (85ème sur 180 pays ou territoires).
Le thème du rapport de cette année est « La corruption et la démocratie ».
L’indice de perception de la corruption (IPC) 2018 publié aujourd’hui par Transparency International révèle que l’incapacité persistante de la plupart des pays à contrôler efficacement la corruption contribue à une crise de la démocratie dans le monde.
Avec de nombreuses institutions démocratiques et normes actuellement menacées - souvent par des dirigeants à tendance autoritaire ou populiste -, TI a analysé la relation entre la corruption et les tendances de la démocratie mondiale.
TI a constaté que la corruption du secteur public peut contribuer à un recul des institutions et des valeurs démocratiques.
Lorsque nous parlons de démocratie, nous ne parlons pas simplement d’élections libres et équitables. Notre analyse examine la démocratie au-delà du processus électoral pour se concentrer sur une compréhension holistique de la qualité de la démocratie, surtout la démocratique financière.
En effet, « l’argent public est au cœur de l’Etat de droit et de la démocratie », selon la Directive n° 0 1I09/CMIUEMOA portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l’UEMOA.
C’est pourquoi Social Watch Bénin (TI-Bénin) s’efforce de travailler pour la mise en œuvre des recommandations du Rapport d’évaluation du Système National d’Intégrité (SNI).
A cet effet, Social Watch Bénin (TI-Bénin) exhorte tous les acteurs des 13 piliers du SNI à s’investir davantage dans la réalisation concrète des différentes actions inscrites dans leurs plans de promotion de l’intégrité et de lutte contre la corruption.
Ainsi nous recommandons aux acteurs politiques :
• de rendre accessibles au public toutes les informations relatives à la gestion des finances
et des marchés publics,
• de renforcer l’indépendance des institutions de contre-pouvoir et de garantir leur capacité
à fonctionner sans intimidation,
• de combler le fossé entre la législation et les pratiques de lutte contre la corruption,
• de soutenir les organisations de la société civile de contrôle citoyen des dépenses
publiques,
• de soutenir des médias libres et indépendants, en assurant la sécurité des journalistes et
leur capacité à travailler sans intimidation ni harcèlement.
Pour voir les résultats, visitez www.transparency.org/cpi2018 ou www.socialwatch.bj ou www.facebook.com/swbenin ou www.twiter.com/swbenin
Je vous remercie.
Blanche SONON
Présidente Social Watch Bénin
Cotonou, le 29 Janvier 2019