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Invité sur l’émission Zone Franche de ce dimanche 11 novembre 2018, le président du Conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi), Janvier Yahouédéou a fait un état des lieux du processus d’actualisation de la Lépi. Il a apprécié aussi la gouvernance actuelle qui pour lui fait de bonnes choses et mérite d’être accompagnée.
La liste électorale actualisée sera prête en janvier prochain. C’est ce qu’on peut retenir de l’intervention du président du Cos-Lépi ce dimanche sur l’émission Zone Franche. Pour le moment, Janvier Yahouédéou estime que la première phase est en cours et le comité technique a fait son travail jusqu’à ce que les listes ne soient affichées. Il invite les populations à aller vérifier et annoncer d’éventuelles corrections s’il y a lieu. « Nous avons fait l’affichage, nous avons demandé aux populations de vérifier. Si vous avez changé de domicile, s’il y a eu de décès, vous signalez », informe-t-il.
Le président du Cos-Lépi souligne aussi que ceux qui ont perdu leur carte d’électeur peuvent se rapprocher de la police pour se faire délivrer un certificat de perte. Ce qui permettra au Cos-Lépi de leur délivrer le duplicata. « Après ça, il y a ceux qui ont perdu leur carte d’électeur qui peuvent aussi se faire délivrer le duplicata », confie-t-il.
Dans la suite du processus, le président du Cos-Lépi fait savoir que ceux qui n’étaient pas enrôlés pourront l’être après la décision de la Cour constitutionnelle. Il demande à ce que ceux qui n’étaient peut-être pas au pays au moment où on a établi la liste dont les noms n’y figurent pas dans les bases de données à faire recours à la Cour constitutionnelle pour qu’ils puissent être enrôler dans la base et avoir leur carte.
Janvier Yahouédéou souligne que dans les prochains jours, « il y aura un redéploiement des kits pour enrôler ceux qui n’avaient pas été enrôlés dans la base ». Ceci, après avoir ajouter à la base ceux qui viennent d’avoir 18 ans depuis la dernière actualisation.
Il met l’accent sur le budget qui pour lui est moindre que celui de tous les autres Cos-Lépi.
Le budget est un peu au-delà de deux milliards de francs CFA.
M. Yahouédéou rappelle aussi le problème relatif aux démembrements avec un nombre élevé de représentants dans les localités. Mais les textes ont corrigé cette situation.
Précisant les démarches fait par le comité qu’il préside surtout en direction des présidents d’institutions, il fait comprendre que c’est certainement ce qui fait que les choses n’ont pas été très difficile qu’auparavant. Aussi, a-t-il rappeler que pour les autres comité, le gouvernement a tendance à tirer et ne pas mettre à disposition les moyens. ’’Ici, ce n’est pas le cas. Je remarque la volonté du chef de l’Etat à ce que les choses se déroulent vite’’, a-t-il confié.
Pour lui, il n’est pas question de réimprimer des cartes pour tout le monde. « Les cartes que vous avez sont valables jusqu’en 2021 », précise le président du Cos-Lépi. Il indique que « les cartes actuelles sont des cartes biométriques ». L’opération en elle-même, prend fin en décembre. Pour Janvier Yahouédéou, « ce n’est que vers 20 et 25 janvier 2019 que nous prendrons contact avec la CENA pour distribuer les cartes ».
Il n’a pas manquer de préciser que la Lépi et le Ravip sont deux processus qui se ressemblent mais sont carrément opposés.
La Lépi est politique alors que le Ravip est purement social.
La question de la gouvernance
Janvier Yahouédéou n’a pas manqué de dire sa lecture de la gouvernance actuelle. Il a fait l’éloge du gouvernement et son chef car pour lui, « les Béninois auront à regretter le président Talon après son départ. Quelqu’un qui n’a pas peur d’être impopulaire et fait son travail sans problème ». En réponse aux réformes politiques, il dira par exemple que « la réforme du système partisan permet de former les grands blocs ». M. Yahouédéou souligne que cette réforme n’interdit pas la création de partis mais encourage la formation de grands partis. Pour lui, « ce qui est à craindre est qu’il faut remplir un certain nombre de conditions pour être élu maintenant ». Et à partir de là, c’est une obligation pour certains de partir en bloc.
« L’esprit n’est pas d’empêcher quelqu’un de créer son parti. S’il a les moyens il peut créer », indique-t-il. Janvier Yahouédéou pense qu’à l’étape actuel, ce sont les responsables de partis qui doivent expliquer le bien fondé des réformes à leur militants.
Pour lui, « les électeurs suivent leur leader. C’est à nous d’informer nos électeurs ».
L’opposition et ses soucis
« Notre opposition actuelle n’est pas forte. Elle laisse le président Talon fait son travaille. L’opposition actuelle ne fait pas paniquer le gouvernement, elle se verse dans les insinuations sans preuve », indique le président du Cos-Lépi.
De part sa lecture des faits, il pense que l’opposition fait du dilatoire et peut mieux s’organiser. Pour lui, l’opposition doit faire des enquêtes et sortir des choses vraies qui feront peur au pouvoir. « J’invite l’opposition à laisser les querelles », indique-t-il.
Concernant certains citoyens qui ont quitté le territoire national, il rappelle que, « du temps de Boni Yayi, on a connu des exilés politiques. Mais aujourd’hui, ce sont des gens qui sont appelés à répondre devant la justice et qui ont fui. Moi, je ne parle pas là d’exilés politiques ». Refusant qu’on parle d’acharnement politique contre X ou Y, Janvier Yahouédéou dira que « si le président Talon ouvrait le dossier Cen Sad, le dossier Icc, on dira que le président Talon fait mal ». Néanmoins, il estime que « pour l’instant, je crois qu’il se bat bien. Raison pour laquelle je l’accompagne. Il faut l’accompagner ».
Janvier Yahouédéou pense que « l’esprit fondamental de la gouvernance actuelle est de recadrer le Béninois ».
Il reconnaît que la situation économique des populations n’est pas au beau fixe. « Ça chauffe vraiment aujourd’hui. Tout le monde sent la chaleur », martèle-il.
Le président du Cos-Lépi pense que « Pour avoir un nouveau Bénin, il faut que tout le monde accepte traverser cette période. Quand le bébé sortira, on va oublier cette période. C’est nécessaire qu’on traverse cette période », conclut-il.
Giscard A.
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