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A l’instar des autres pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le bureau national du Bénin, représenté par la Cellule de suivi de l’intégration régional, organise depuis ce mercredi 26 février 2020, un atelier de consultations nationales pour l’élaboration de la vision post 2020 de l’espace sous-régional.
Les travaux de ces assises ont été ouverts par le directeur adjoint de cabinet du ministère de l’économie et des finances, Franck Djigla, représentant le ministre Romuald Wadagni.
Durant deux jours, les participants vont réfléchir à l’élaboration de pistes de solutions aux questions d’intégration régionale dans l’espace CEDEAO.
Dans son mot de bienvenue, le coordonnateur de la Cellule de suivi de l’intégration régionale, Armand Soton, a souligné que ces assises se veulent une plateforme de débats et d’échanges autour de thèmes importants qui permettront de recueillir les perceptions des participants sur les réalisations de la CEDEAO, de même que les aspirations à long terme sur la région autour des 25 et 50 prochaines années. Selon lui, la vision 2020 a contribué au renforcement du processus d’intégration régionale dans l’espace communautaire. « La liberté de circulation des personnes et des biens se renforce davantage et les habitudes des populations connaissent des changements notables grâce à la mise en œuvre des projets et programmes de développement dans l’espace », a souligné le coordonnateur de la cellule de suivi. M. Armand Soton n’a pas manqué précisé les nombreux défis qui existent. Il s’agit entre autres, de la sécurité alimentaire, de la libre circulation des personnes et des biens, et des tracasseries au niveau des frontières.
Pour Armand Soton, l’Afrique de l’Ouest est une région riche en ressources qui peuvent être exploitées pour améliorer l’intégration régionale, et la croissance au profit des populations.
Il existe également un certain nombre d’opportunités d’amélioration de cette intégration, a-t-il ajouté.
Il a formulé le vœu que les travaux de cet atelier soient l’occasion d’engager une réflexion profonde pour adresser d’une part, un bilan rigoureux, et d’autre part, débouchent sur des opérations pratiques qui permettront de relever le défi du développement ouest-africain, les disparités existantes, et d’améliorer la tranquillité et compétitivité au niveau des Etats membres de la région.
Avant de lancer les travaux de l’atelier, le représentant du ministre de l’économie et des finances a rappelé qu’en juin 2007, la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO a adopté une vision pour l’Afrique de l’Ouest. Cette vision rappelle-t-il, permettra « de transformer la région, d’une CEDEAO des Etats, en une CEDEAO des peuples à l’horizon 2020 ». « A travers cette vision, les 15 pays de l’organisation sous-régionale ont convenu de la création d’une région sans frontière pacifique, prospère et cohérente, une région fondée sur une bonne gouvernance où les gens peuvent avoir accès à ses énormes ressources, les exploiter en créant des possibilités de développement durable et de préservation de l’environnement », a rappelé le directeur adjoint de cabinet du ministre.
Grâce à cette vision qui a été affirmée par les hautes autorités de la CEDEAO, l’espace communautaire est dans une dynamique positive notamment en ce qui concerne la mise en valeur de ses ressources, la paix et la sécurité, la gouvernance, l’intégration économique et monétaire, et la croissance du secteur privé, a-t-il expliqué.
Les attentes de l’atelier
Pour Franck Djigla, les travaux au cours des deux jours se dérouleront en groupes suivant des thématiques bien définies. Des questionnaires seront distribués aux participants. Ces questionnaires souligne-t-il, constitueront des éléments de base de travail. De ces questionnaires, il est attendu des réflexions, des suggestions et surtout des recommandations qui permettront de trouver une réponse aux préoccupations des concitoyens, a précisé le directeur adjoint de cabinet. Pour lui, la meilleure façon de trouver des réponses aux interrogations de ces questionnaires, est de « s’impliquer et surtout d’être présent ». Observant les acteurs présents à cet atelier, il dit être convaincu que les échanges qui auront lieu au cours des travaux dont les conclusions seront présentées à la Commission de la CEDEAO, aboutiront à des résultats fructueux pour le Bénin.
Les travaux de ces assises qui s’achèvent ce mercredi 27 février 2020 connaissent la participation de député Nazaire Sado, Sènami Mèdégan Fagla, du président de l’Ong Alcrer, des professeurs d’universités, et plusieurs autres représentants des couches socioprofessionnelles.
F. Aubin AHEHEHINNOU
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