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La date du 1er novembre 2019 entre dans les annales de l’histoire du Bénin. Longtemps querellée, la constitution adoptée au terme de l’historique conférence nationale des forces vives de la Nation de février 1990, a été modifiée par les députés de la 8ème législature. Au terme du vote qui a eu lieu vendredi peu après 00h au palais des gouverneurs à Porto-Novo, quelques députés ont exprimé leur satisfaction.
Selon Gildas Agonkan, c’est un acte historique. « Nous venons de poser un géant pas dans l’édifice constitutionnelle de notre pays », a-t-il déclaré. Annoncée plusieurs fois, la révision de la constitution n’a pas prospéré, a rappelé le député fier de ce que la tentative du 30 octobre au 1er novembre 2019 ait été la bonne. S’adressant aux citoyens, aux forces de résistance, et aux opposants qui éprouvent des doutes, il a souligné que la 8ème législature était dans une « logique républicaine ancrée dans les réformes structurelles pour améliorer le paysage politique du pays ». « Nous avons posé un acte pour rassurer l’ensemble de nos populations sur le fait que les questions qui visent à remettre en causes les fondamentaux de notre constitution, les fondamentaux de notre démocratie n’ont pas été touchés », a-t-il précisé.
Même sentiment chez son collègue Abdoulaye Gounou. « Je suis fier d’être de cette mandature qui a réussi à tourner une nouvelle page de notre histoire. Notre constitution vient de rentrer dans la modernité constitutionnelle », s’est-il réjoui.
Pour le président du groupe parlementaire Bloc Républicain, le Bénin à travers cette révision vient de s’adapter aux exigences d’une vie contemporaine. Aujourd’hui, poursuit-il, il y a des exigences que la constitution de 1990 n’est plus en mesure d’assurer. Evoquant la limitation du mandat des députés, Abdoulaye Gounou a salué le courage de ses collègues pour ce vote.
Fière de la discrimination positive au profit de la gente féminine, Rosine Dagniho, n’a pas caché sa joie. En tant que membre du parlement panafricain, et observant ce qui se passe ailleurs, elle a estimé que les femmes au Bénin avait été laissées pour compte.
Le type de féodalité qui empêche la femme béninoise d’être présente dans les instances de prise de décision prend ainsi fin, s’est réjouie le député. Pour l’élue de la 18ème circonscription électorale, c’est un ouf de soulagement. Aujourd’hui, rassure-t-elle, les femmes ambitionnent de prendre les rênes du pays et beaucoup de choses pourront changer.
F. A. A.
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