480 visiteurs en ce moment
La Commission des lois n’ayant pu examiner les deux propositions de loi dérogatoire modificative et complétive de la charte des partis politiques et le code électoral, le président de l’Assemblée nationale a ouvert les débats en vue de recueillir l’avis des députés. Après une première suspension, les députés de la minorité et du Bloc de la majorité parlementaire qui continuent de défendre leur position, appellent au dialogue pour une sortie de crise.
Malgré de houleux débats, une lueur d’espoir semble se dessiner pour une sortie de crise. La plénière a été suspendue par Me Adrien Houngbédji vers 22h. Les travaux reprennent ce vendredi matin.
Selon l’honorable Jean-Michel Abimbola, depuis le début de la recherche de consensus, l’opposition s’illustre par des actes curieux, polémiques qui « amèneraient tout observateur de la vie politique nationale à se poser la question de savoir si tout ceci n’a pas pour objectif ultime de renverser la table comme on le dit et de mettre ainsi à mal notre démocratie ».
Pour lui, l’opposition n’a que deux options aujourd’hui soit rester dans le statut quo et de respecter les statuts en vigueur, soit accepter un réajustement législatif conditionné par la révision de l’article 80 de la constitution pour leur permettre d’être dans la course des législatives.
« Nous ne connaissons aucune démocratie au monde où c’est la minorité qui dirige et qui dicte sa loi et qui impose sa volonté. Ici c’est le Bénin un Etat de droit et une démocratie majeure en Afrique », a-t-il martelé tout en invitant l’opposition à retrouver la voie de la sagesse et abandonner son romantisme politique.
Le député Eric Houndété rétorque qu’il n’y aura pas révision opportuniste de la constitution. « Nous y sommes opposés, c’est clair, avoir paraphé les documents de travail que vous avez proposé, reconnaissez le humblement, soyez courageux personne ne vous en voudra d’avoir souhaité une quatrième tentative de révision de la constitution », déclare-t-il. . Pour le député, « heureusement que l’opposition n’était pas à la réunion du 06 mars sinon on dira que ce sont les réflexions de l’opposition qui ont amené le chef de l’Etat a dit qu’il faut envisager la révision de la constitution ». « Le consensus n’est pas la soumission à la décision de la majorité », signale Houndété.
Il qualifie les lois adoptées comme des ‘’lois de tricherie et d’exclusion’’. Si on adopte des lois qui posent problèmes, explique le député, il faut accepter et corriger.
La doyenne d’âge de l’Assemblée nationale Rosine Vieyra Soglo tout en expliquant les difficultés qu’elle a rencontré dans le but de se conformer aux lois, mentionne qu’il faut tout simplement opter pour le retour aux anciennes lois. « Nous n’irons pas aux élections si tout le monde n’y va pas », a-t-elle affirmé.
La plénière de la dernière chance
A sa suite, plusieurs députés de l’opposition et de la mouvance ont fait connaître leur opinion sur le sujet.
Le président de l’Assemblée nationale dit avoir noté dans les propos de la plupart des députés la volonté de mener un dialogue. A cet effet, Adrien Houngbédji a invité les uns et les autres à mener des réflexions pour une sortie de crise.
Sur demande des députés, les débats ont été suspendus vers 19h30.
A la reprise vers 22h, le président de l’Assemblée nationale a proposé que la séance soit suspendue pour reprendre ce vendredi matin. "Je demande à la plénière de prendre acte du rapport et nous laisser introduire demain matin de nouvelles propositions de lois qui seront signées par les deux camps pour montrer que le consensus est vraiment en marche’’, a suggéré Me Adrien Houngbédji. ’’Nous donnons une dernière chance aux belles paroles entendues dans cet hémicycle’’, a-t-il ajouté.
Les travaux de la plénière vont se poursuivre ce vendredi 29 mars à 11h.
Mais avant, une conférence des présidents va se tenir à 10h pour faire le point, a indiqué le président du parlement.
Akpédjé AYOSSO
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel