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L’Association des Nations Unies au Bénin (Anub) s’engage à assurer le suivi des enfants en situation de travail rapatriés du Nigéria. La mise en œuvre de ce projet va coûter 14.685.000 FCFA et nécessitera l’intervention de 15 personnes pour une veille permanente et des séances périodiques de sensibilisation. Cette décision des responsables de l’Anub, est le résultat de la demande formulée par les membres de l’Association des Béninois Unis en Diaspora au Bénin. « Nous avons été approchés, le 10 février par des membres de l’Association sœur qui nous ont relaté les faits exprimant le besoin de nous associer à la lutte qu’ils mènent contre le trafic des enfants béninois », confie Léonard Amoussougan, président de l’Anub. Ces membres de l’Association se font le devoir de récupérer les enfants victimes et de les rapatrier au pays après avoir obtenu les informations nécessaires sur leurs origines et géniteurs. Mais une fois de retour chez eux, les parents retournent ces mineurs à leurs bourreaux étant donné que ce trafic est sources de revenus pour eux. C’est pour corriger le tir que l’Abudn a sollicité l’intervention d’Anub qui désormais, doit assurer dans un premier temps, le suivi de ces enfants puis participer à leur réinsertion scolaire ou professionnelle. Selon le protocole d’accord signé par les deux associations ce samedi 10 mars, en présence des représentants du ministre de la famille et celui de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, un délai contractuel d’un an doit être observé pour unifier la lutte contre le trafic des enfants. Aussi, la région de Za-Kpota, réputé pour ce trafic illicite a-t-elle été choisie pour abriter le ‘’projet de suivi régional des mineurs béninois rapatriés du Nigéria’’ en raison du nombre élevé de victimes recensées à l’actif de cette localité du Bénin.
Omoniyi Tohami Léon Ayodélé Taïwo, président l’Abudn, s’est réjoui de l’appui de taille qu’apporte l’Association des Nations Unies au Bénin dans cette lutte. « C’est le départ d’une collaboration humanitaire qui fera grandir le Bénin et le Nigéria sur le plan de l’équité », a-t-il estimé. Il a néanmoins saisi la tribune qui lui a été offerte pour dénoncer le martyr que souffrent les Béninois en terre nigériane. Pour lui, les ressortissants béninois n’ont aucune valeur auprès des autochtones nigérians qui font d’eux des martyrs. Il a également dénoncé l’inaction des représentations diplomatiques que sont l’Ambassade du Bénin et le Consulat général.
L’Anub qui appuie l’Association des Béninois Unis en Diaspora au Bénin dans cette lutte, est une filiale nationale de la Fédération Mondiale des Associations pour les Nations Unies (Fmanu). Elle a été autorisée le 31 mai 2001 par l’Onu à mener ses activités en République du Bénin. Elle participe à la construction d’un monde de rêve à travers le renforcement et l’amélioration des interventions onusiennes.
Armel TOGNON