1144 visiteurs en ce moment
Interpellé vendredi par la police espagnole à Madrid, alors qu’il devait rallier Paris, où il est attendu samedi 15 décembre 2018, à un meeting, l’ancien ministre des finances Komi Koutché s’est mis en difficulté tout seul en commettant une série d’erreurs qu’il est important de souligner.
L’ancien Directeur du Fonds National du Microfinance (FNM) savait pertinemment qu’il est recherché pour répondre des malversations qui remontent à l’époque où il était aux affaires. La preuve est qu’il avait prétexté qu’il était préoccupé par ses études aux Etats-Unis, qui ne lui permettaient pas de se mettre à la disposition de la justice béninoise pour justifier ce qui lui était reproché.
Et par la suite, l’ancien Directeur Général du Fonds National du Microfinance (FNM) était bien informé qu’un mandat d’arrêt international a été émis pour l’obliger à venir se justifier devant le juge d’instruction en charge du dossier . Il savait également que pour la même affaire une dizaine de personnes sont sous mandat de dépôt ne sachant pas quand est-ce que le procès aura lieu.
Pendant ce temps, celui qui pouvait être considéré comme l’un des pions essentiels de cette affaire, est entre deux avions. Tantôt il est aperçu à Washington, tantôt il est New-York où il anime des conférences politiques pour montrer que le pouvoir en place est incompétent. Déjà une erreur qu’il ne fallait pas commettre quand on n’est pas vraiment libre.
Et comme si cela ne suffisait pas, il met le cap sur l’Europe. Bien que ses documents de voyage soient annulés, l’ancien ministre s’est trouvé d’autres documents de voyage qui lui permettent de poursuivre ses déplacements dont le calendrier est délibérément indiqué sur les réseaux sociaux. Des comportements qui frisent un manque d’égards à l’endroit du pourvoir en place. L’autre erreur qu’il devait à tout prix éviter.
En indiquant son agenda sur les réseaux sociaux, ces images en compagnie de la présidente de l’Estonie qui venait juste de sécuriser des intérêts stratégiques au Bénin. Une autre manière de narguer le pouvoir en place, M. Koutché s’exposait. Encore une autre erreur.
Non seulement, il s’est attiré la colère de l’Estonie président en exercice de l’Union Européenne, mais également la colère des autorites sénégalaises qui avaient accueilli madame Kersti Kaljulaid après sa visite de travail au Bénin.
A voir de près, l’ancien Dg du FNM posait des actes qui peut être assimilé à un défi à l’endroit d’un système politique béninois. Mais en réalité, les esprits éveillés enseignent qu’on ne défi pas un système politique mais plutôt les hommes qui le compose. La conséquence, c’est qu’il s’est attiré la foudre. La conséquence elle est là.
Et comme on pouvait s’y attendre, le colis a été livré à dessein en Espagne comme on le dit souvent. Se rendre à Paris en passant par Madrid ? C’était le trajet fatal. Les nombreux que Komi Koutché prétend avoir ne servaient en réalité à rien. En effet, tous les fugitifs au monde fuient l’Espagne qui est réputé meilleur élève de l’Interpol eu égard au problème Catalan.
Avait-il besoin de s’afficher autant ? Alors qu’il est censé être aux Etats-Unis où il prétend suivre les cours. Qu’il ait agit par naïveté ou en toute conscience, il y a un prix fort à payer. Le dossier Komi est parti pour des semaines.
Il est évident que M. Komi a fait un parcours dans ce milieu et possède aussi des relations qui vont certainement le protéger. Il s’agit alors d’une question de rapport de force. Qui va durer dans le temps.
Nous y reveindrons
Paul Tonon
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel