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Les localités situées dans les environs du fleuve Mono sont menacées par la montée des eaux. La Communauté électrique du Bénin (CEB) a donné l’alerte sur les risques d’inondation du fleuve à travers un communiqué en date du lundi 10 septembre 2018.
Dans la commune d’Athièmé, les eaux du fleuve Mono ont débordé, ce mercredi 12 septembre 2018 septembre, jusqu’à 6,5 mètres. Suite à cela une délégation de l’Agence nationale de la protection civile (Anpc) a rencontré d’urgence les partenaires techniques et financiers de la mairie et les acteurs locaux de la réduction des risques de catastrophe.
Le niveau élevé des eaux du fleuve et l’évacuation des crues à partir du barrage de Nangbéto, peut aggraver à tout moment la situation.
La CEB informe que « Le barrage de Nangbeto vient d’atteindre la moitié de la capacité de réservoir malgré que les deux groupes soient en marche continue depuis le 16 juillet dernier ».
Le niveau d’eau va encore monter dans les mois de septembre, octobre et novembre 2018.
La commune d’Athiémé étant en alerte maximale, une délégation de l’Anpc, des acteurs locaux de la réduction des risques de catastrophe et la mairie ont élaboré des actions prioritaires de riposte contre les inondations imminentes.
Pour faire face à la catastrophe, les parties ont décidé entre autres de l’aménagement de deux sites d’accueil des sinistrés installés respectivement à Athiémé-centre et dans l’arrondissement d’Adohoun, la prise en charge sanitaire et le traitement des eaux de boisson. Des campagnes de sensibilisation sont initiées à l’endroit des populations.
Aussi, des secouristes et pairs éducateurs, des responsables des services déconcentrés de l’Etat, des conseillers communaux, la police fluviale et maritime ainsi que des acteurs de la Société civile et des enseignants sont-ils mobilisés.
« L’alerte est maximale, il faut maintenir la veille », a signalé le secrétaire général de la mairie Nicéphore Agossa. Il invite la population à la vigilance afin qu’aucune perte en vie humaine ne soit enregistrée cette année.
Un phénomène cyclique
La crue du fleuve Mono est un phénomène cyclique qui occasionne d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Les villages que traverse le fleuve Mono dans les communes de Dogbo, Djakotomey, Lokossa, Athiémé et Grand-Popo et autres ne sont pas épargnés. En septembre 2017, la crue du fleuve a tué plusieurs personnes à Grand-Popo, surtout dans les arrondissements d’Adjaha, Avlo, Grand-Popo Centre, Djanglanmè et Sazué.
La montée des eaux du Mono a aussi engendré aussi des morts à Athiémé. Dans cette commune, les arrondissements les plus touchés sont Ahoho, Adohoun, Atchannou et Athiémé-centre. La catastrophe a aussi détruit des hectares de cultures vivrières et des centaines d’habitations.
Au cours de la même période en 2016, 21 villages qui longent le fleuve Mono sur plus de 40 Km dans la commune d’Athiémé ont été inondés.
Dans les années 2009 et 2010, les pertes de cultures, d’élevage et d’habitations ont été aussi enregistrées.
Face à cela des mesures préventives doivent être prises le plus tôt dans ces localités riveraines du fleuve Mono.
Le fleuve Mono, sert de frontière naturelle entre le Bénin et le Togo. Prenant sa source au Togo, le Mono est long d’environ 467km.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)