Les députés Orden Alladatin et Nouréni Atchadé, tous invités de l’émission "90mn pour convaincre" de la radio nationale, ont apprécié chacun à sa manière, les lois votées à l’Assemblée nationale à la fin de l’année 2017. Pour Orden Alladatin, député membre de la majorité parlementaire, les lois votées visent l’amélioration des conditions de vie des populations. Il a cité entre autres, la loi portant fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature qui, selon lui, est une loi organique qui vise essentiellement à sortir l’institution de la présidence de la République, et à loger son siége à la Cour Suprême. C’est une loi qui modifie la loi organique et vise simplement à sortir son financement de la présidence et à le loger au sein de la Cour Suprême, a-t-il ajouté.
Au sujet de la loi portant statut de la magistrature, le premier rapporteur de la commission des lois affirme que cette loi vise à améliorer les conditions de vie et de travail des magistrats fondamentalement.
La loi modificative de la loi sur le statut général de la fonction publique quant à elle, vise à intégrer le régime d’emploi des collaborateurs externes, a précisé Orden Alladatin. Pour lui, ces différentes lois devraient faciliter les réformes portées par le régime de la Rupture et améliorer de façon générale, les conditions de vie des Béninois.
Selon Nouréni Atchadé, député et membre de la minorité parlementaire, plusieurs lois ont été votées et les plus importantes l’ont été à la fin de l’année 2017 pour permettre la vassalisation du pays. Puisqu’on a déjà soumis le parlement, les maires et les élus locaux, ajoute-t-il, il ne restait que la justice et la fonction publique à soumettre pour avoir le boulevard.
La loi de la démocratie, renseigne l’honorable Nouréni Atchadé, est la loi de la majorité. Et lorsque vous avez la moitié plus un, vous pouvez faire passer les lois ordinaires comme vous voulez. Étant de la minorité, « nous, nous avons dit que ça, c’est pas bon et nous votons contre quand c’est pas bon pour le pays », a-t-il notifié avant de rappeler que cette lutte, ils l’ont toujours faite depuis avril 2017.

F. Aubin AHEHEHINNOU