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C’est au cours d’un point de presse ce jeudi 15 mars que le ministre d’Etat chargé du plan et du développement fait savoir à l’opinion publique les efforts consentis par le gouvernement pour la décrispation de la crise sociale dans le pays. Ce qui n’a pas permis aux syndicalistes de baisser les bras.
’’Conformément à sa logique de privilégier le dialogue en toute circonstance, le gouvernement a entrepris des discussions à la fois avec les diférents syndicats de base et les Centrales et Confédérations syndicales’’, déclare le ministre Abdoulaye Bio Tchané. Après plusieurs tentatives de gestion de la crise, les négociations ont été vaines. C’est alors que le chef de l’État s’est impliqué personnellement pour apaiser les uns et les autres. La suspension de la grève a donc été conditionnée par la rétrocession des défalcations. Ce qui a fait entrave à la poursuite des négociations. La main tendue du gouvernement a permis la reprise des négociations le 13 mars dernier avec beaucoup de progrès. ’’Des avancées significatives ont été enregistrées sur la plateforme revendicative des syndicats, notamment dans le secteur de l’éducation. (...) le gouvernement s’est engagé pour la signature de six arrêtés d’application du statut particulier des enseignants et a même consenti à augmenter le montant de la prime de craie, ainsi que celui des indemnités de documentation ; concession appréciée par les partenaires sociaux’’, explique le ministre Abdoulaye Bio Tchané. L’incidence financère de ces six arrêtés est évaluée à plus d’un milliard de francs CFA en 2018 et un milliard 500 millions en 2019. Mais au grand étonnement de tous, ’’ les Secrétaires Généraux des Centrales et Confédérations syndicales ont indiqué hier mercredi 14 mars que la rétrocession des défalcations opérées sur salaire pour fait de grève est une « question préjudicielle » à la reprise du travail dans les administrations publiques. Cette position est surprenante car on ne peut faire d’une condition préjudicielle ce qui n’est pas un droit’’, ajouté le ministre. Bien que cela soit un coup de marteau sur la tête de tous, le gouvernement garde espoir que les syndicalistes reviendront à de meilleurs sentiments pour que le travail reprenne. Il appelle à ce que l’intérêt national prime sur toute question préjudicielle. ’’Le Gouvernement, par ma voix, lance un appel solennel, républicain et patriotique à tous les travailleurs du Bénin en grève, afin qu’ils reprennent le travail, dans l’intérêt supérieur de la nation’’, exhorte le ministre d’État.
G. A.