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C’est la joie et la ferveur au sein des populations depuis que le gouvernement du président Patrice Talon a décidé, ce samedi 22 septembre 2018, d’annuler les taxes sur l’usage des réseaux ouverts au public. Des citoyens rencontrés dans la ville de Cotonou et à Abomey-Calavi ont exprimé leurs satisfactions par rapport à cette décision gouvernementale qui témoigne de ce que le chef de l’Etat est à l’écoute du peuple et prend en compte ses aspirations.
Selon Mathias Houdji, soudeur exerçant au quartier Gbégamey à Cotonou, le président Talon en annulant ces taxes a soulagé bon nombre de Béninois. « Tout le monde est déjà habitué à Whatsapp. Avec 100 F seulement, tu peux communiquer pendant longtemps et télécharger quelques images ou vidéos. Mais avec les nouveaux tarifs, on sera obligé de dépenser beaucoup alors qu’il n’y a pas d’argent », a-t-il souligné. Il ajoute que le chef de l’Etat par cette décision a donné la preuve qu’il écoute son peuple.
Pour Christian Akpaloubo, mécanicien vélomoteur, « quand le chef prend une décision qui n’est pas du goût du peuple qui l’a élu, il doit retourner en arrière et faire ce qui arrange le peuple ». Autant nous dépendons de lui, autant lui aussi il dépend de nous, a-t-il observé. C’est une décision sage que le président a prise en annulant ces taxes, s’est réjoui Christian.
Pour certains enseignants de cours primaire et secondaire, la décision d’annulation de la taxe sur les réseaux sociaux est un grand soulagement pour les consommateurs. « Un président doit être à l’écoute de son peuple », souligne Jonas Agbato. Pour lui, c’est la volonté de certains chefs d’Etat à foncer tête baissée sans écouter le peuple, qui est souvent la source de soulèvement. Il exhorte le président Talon à écouter souvent son peuple, gage du succès et de la réussite de son mandat. Pascal Hounyèmè pour sa part pense que le président de la République, au-delà de tout ce que les gens racontent, a démontré sa bonne foi. Selon lui, si le chef de l’Etat voulait de la misère du peuple, il n’allait pas revenir sur sa décision.
Les étudiants à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) n’ont pas caché leurs impressions. C’est avec beaucoup de joie qu’ils ont accueilli la décision gouvernementale. « Nous les jeunes, lorsqu’on va sur les réseaux sociaux, on pense que c’est pour faire de n’importe quoi », renseigne Riveria Quenum, étudiant en 2ème année d’anglais. Pour lui, les réseaux sont d’une importance capitale dans les échanges avec les amis aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Si le chef de l’Etat maintenait les tarifs suivant le nouveau décret, comment allons-nous faire ?, s’est-il interrogé indiquant que tous les étudiants ne sont pas boursiers et que les moyens ne permettent pas de s’offrir 50 Mo à 500 FCFA selon la nouvelle grille. Ses propos ne sont pas loin de ceux de son camarade Barthélémy Azankpé. Celui-ci aurait souhaité que le gouvernement fasse une petite enquête au sein de l’opinion avant l’exécution du décret. Une telle démarche selon l’étudiant aurait évité que le gouvernement revienne sur sa décision. Mais au-delà de tout, poursuit-il, le gouvernement a écouté le peuple en ramenant les anciens tarifs pour le bonheur des citoyens et c’est le plus important.
Plusieurs autres étudiants de l’Uac et des universités privées ont aussi exprimé leurs satisfactions par rapport à la décision du président de la République qui abroge le décret 2018-431 du 26 juillet 2018. Selon Guy Togninou, étudiant à Gasa-Formation, le gouvernement en optant pour les anciens tarifs, facilite la vie aux étudiants. « On ne peut plus de nos jours, nous passer des réseaux sociaux. C’est grâce aux informations sur les réseaux sociaux que nous avons les informations ailleurs et dans les groupes de l’université. Mais si cela va coûter cher, on va manquer d’informations utiles à des moments donnés, et notre formation pourrait prendre un coup », fait-il remarquer.
Selon le professeur Félix Iroko, c’est une mesure salutaire que le gouvernement revienne sur sa décision. Citant l’adage selon lequel « il n’y a que des idiots qui ne changent pas d’avis même s’ils constatent que leurs avis a fini par poser problème ou indisposer les gens », il estime que le chef de l’Etat en décidant de l’annulation des taxes lors d’une session extraordinaire du conseil des ministres, a donné la preuve qu’il écoute son peuple.
A la suite d’une réaction qui a été tout à fait négative et surtout commune et globale, les gens ont réagi et c’était un sentiment de mécontentement et d’insatisfaction, indique le professeur. Or, selon l’avis même des gouvernants, ce n’était pas une mesure pour nuire ou pour mettre mal à l’aise le peuple, a-t-il poursuivi.
Le chef de l’Etat selon Félix Iroko, est tout puissant ; il aurait pu dire, moi j’ai pris ma décision, je l’impose que les gens soient satisfaits ou pas, ce n’est pas mon problème ; ‘’le chien aboie, la caravane passe’’. Mais, que le président revienne sagement sur sa décision, c’est la preuve qu’il a reconnu qu’il s’est trompé ou qu’il a fait un choix qui n’a pas donné satisfaction aux gens, observe-t-il.
Pour nous les êtres humains, conseille le professeur d’histoire, il faudrait qu’on apprenne à revenir sur nos décisions, si on constate que ça n’a pas plu aux autres ou à l’autre. En tant qu’élément humain isolé, quelle que soit notre grandeur à un moment donné, on ne détient pas le monopole de la vérité, a-t-il conclu.
F. Aubin AHEHEHINNOU