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Les responsables de l’Union démocratique pour un Bénin Nouveau (Udbn) étaient face à la presse ce vendredi 15 février 2019 à leur siège, à Cotonou. La rencontre est organisée à la suite de la conférence de presse du ministre Sacca Lafia qui fait cas des irrégularités dans le dossier de constitution de l’Udbn conformément à la nouvelle charte des partis politiques.
C’est le Porte-parole de l’Udbn Gildas Aïzannon qui a déploré les déclarations du ministre de l’intérieur qui fait cas de ce que l’Udbn n’est pas en règle. Pour le porte-parole, il y a lieu " d’apporter quelques clarifications pour que chacun y voir clair. Tout le monde doit jouer sa partition pour qu’il n’y ait pas confusion dans la tête des populations.
Jeudi dernier, le ministre de l’intérieur a fait une conférence de presse au cours de laquelle, il a fait cas des irrégularités dans la délivrance des certificats. " L’Udbn a déposé son dossier le 31 octobre 2018 conformément à l’exigence de la loi. Et le parti a observé tout ce qu’à demandé le ministère pour corriger ce qu’il estime pas clair’’, a déclaré le secrétariat général adjoint du parti. Pour Gildas Aïzannon le parti s’est mis à jour et n’attend que son récépissé. " Rien d’objectif et de crédible ne bloque la non délivrance de son récépissé", confie-t-il. Il a rappelé que c’est avec constat d’huissier que le parti à tout fait parce qu’il voyait le danger arrivé. Il s’étonne donc de ce que le ministère ait attendu depuis le 31 octobre pour ne répondre que le 28 Novembre comme quoi il y a des pièces qui ne sont pas claires. Ce qui a d’ailleurs été corrigé automatiquement. Plusieurs fois le ministre a été relancé pour délivrer le récépissé sans suite. " N’est-on pas entrain de généraliser les problèmes parce que soi-même n’est pas arrivé à se conformer ? ", se demande le porte-parole. " L’Udbn dénonce les manœuvres et appelle à ne pas se lancer dans ce qui constituerait un blocage pour le bon déroulement des prochaines élections ".
Le conseiller juridique de l’Udbn, Paulin Vissoh, souligne que la loi portant charte des partis politiques impose à tous de se conformer. Ce qu’a fait le parti comme tout autre. " Le ministre disait que l’Udbn a déposé son dossier en octobre, décembre et janvier. Mais en réalité l’Udbn a déposé son dossier seulement le 31 octobre.
En faisant recours à la nouvelle charte, il explique qu’une fois le dossier déposé, s’il ne remplit pas les règles, le ministère a un délai de deux mois pour informer les partis. " Nous avons déposé le dossier le 31 octobre et les services du ministère ont fait appel comme quoi, il y a des pièces qui ne sont pas claires. Ce qui a été corrigé ", explique-t-il. Il martèle qu’à aucun moment " nous n’avons reçu une notification de non conformité. C’est le 7 janvier après l’expiration du délai des deux mois que nous avons reçu la lettre de non conformité ". Il se demande ce qui n’a pas marché et malgré les sommations sans suite. Selon le conseiller juridique, " Conformément à l’article 22 qui stipule que si aucune notification n’est fait après le délai de deux mois, alors le dossier est considéré comme conforme, il pense que là où le législateur est clair ce n’est pas à l’interpréter de dire ce qu’il veut ".
Selon lui " à l’Udbn, nous savons faire les choses dans l’élégance et les règles. Nous sommes toujours des partenaires politiques mais cela ne nous empêche pas d’alerter sur ce qui nous oppose ".
Gildas Aïzannon revient sur le fait que " le parti a déposé son dossier le 31 octobre et c’est le 28 Novembre que la lettre de correction nous est parvenue". Soit trois semaines plus tard.
Pour le porte-parole, " Là où les gens ont montré leur mauvaise foi, c’est que le ministre dit que ce n’est que le 2 janvier qu’il a pris un arrêté pour installer le comité de contrôle ".
Ce qu’il trouve d’ailleurs anormal puisque l’Udbn qui a été le premier parti à se conformer à la loi a déposé son dossier en octobre. " Aujourd’hui, ils veulent faire du rattrapage et montrer que tous les partis sont dans l’illégalité", se désole-il.
" C’est l’Udbn qui le 5 février a adressé au ministre une sommation interpelative pour demander ce pourquoi il ne lui a pas délivré le récépissé ?", a-t-il confié.
Gildas Aïzannon pense qu’il faudra que chacun joue sa partition afin que tout se passe selon les normes. " Si un parti fait toutes ces diligences et vous ne réagissez pas et vous voulez généraliser l’irregularité, c’est comme vous plonger tout le monde dans la crise. On amène tout le monde à violer le code électoral. Nous ne sommes pas d’accord et il faut que chacun joue sa partition", interpelle-t-il.
Giscard A.
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