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Le président de l’Assemblée nationale était sur le plateau de la Télévision nationale dans la soirée de ce lundi 29 juin 2020 pour une émission spéciale consacrée à sa première année de présidence du parlement béninois. Durant les échanges avec les journalistes, Louis Vlavonou a donné son avis sur les lois votées, la configuration actuelle de la classe politique, et les élections législatives de 2019.
« Je suis absolument fier et très fier même de présider cette huitième législature », a déclaré Louis Vlavonou. Pour lui, le fait que deux partis politiques se retrouvent aux dernières élections législatives est une situation qui n’était pas prévue. A en croire le président de l’Assemblée, au moment où les parlementaires mettaient en chantier ces différentes lois, si tous les acteurs de la septième législature avaient prévu qu’il y aurait eu deux partis, on n’aurait pas voté ces lois, a-t-il expliqué. Ce qui selon lui, voudra dire que « ce n’était pas prémédité, ce n’était pas des lois qui allaient contre les intérêts de quelqu’un ». « Et tout le monde était d’accord qu’il fallait réformer la classe politique et le système partisan », a-t-il ajouté.
Louis Vlavonou a souligné que ce n’était pas « une préméditation soit de l’exécutif ou soit des députés eux-mêmes qui pensaient qu’il y aurait deux partis politiques aux élections législatives ». Maintenant que nous sommes face à cette situation, qu’est ce qu’il fallait faire ?, s’est-il interrogé indiquant que le pays avait le choix entre deux cas. « Tomber dans un plan qu’on pourrait dire « Scénario Wahala », ou alors un plan où on va dire c’est « Alafia », a-t-il confié. A l’en croire, « le ‘’Wahala’’ conduisait nécessairement à un vide juridique et institutionnel. Pas d’Assemblée puisqu’on nous disait, il faut revenir à l’ancien, il faut dissoudre etc. », ce qu’il fallait à tout prix éviter.
« Tout ceux qui crient que ce sont des élections exclusives avaient voté ces différentes lois », a rappelé Louis Vlavonou ajoutant que c’est un seul député qui s’était abstenu à l’époque. Pour lui, « tout le monde était d’accord que c’était une nécessité ». « Sans parlement, que deviendrait notre pays ? », s’est interrogé le président de l’Assemblée nationale précisant qu’il fallait quand même un parlement « même si ce n’est pas le parlement qu’aurait souhaité avoir tout le monde ».
M. Vlavonou dit préférer que les institutions de l’Etat fonctionnent. « Sans fonctionnement des institutions de l’État, c’est la porte ouverte à toutes les dérives », a-t-il indiqué.
Les violences survenues lors de ces élections selon lui, sont « des violences suscitées et organisées ». « C’est différent d’une violence qui est l’objet d’une révolte, d’une révolution. Il faut bien faire la nuance. Il ne s’agissait pas d’une révolution », a précisé le président du parlement béninois.
Reconnaissance de la communauté internationale
Face à la crise née de ces élections, le premier défi relevé par le parlement qu’il préside était de faire en sorte que ce parlement soit reconnu par les grandes chancelleries internationales, et qu’il soit accepté des instances internationales. « C’est grâce à nos actions que nous avons reçu presque toutes les chancelleries ici dans cette même salle. Nous avons reçu disons toutes les confessions religieuses pour nous encourager. Nous avons reçu les sages et notables, les chefferies traditionnelles. Ils sont tous venus nous encourager », s’est réjoui Louis Vlavonou. « Ce n’est pas la huitième législature qui a voté le code électoral qui nous a conduit aux élections législatives décriées. Mais plutôt la législature à laquelle ont siégé ceux qui parlent d’exclusion aujourd’hui. C’est vrai qu’ils n’étaient pas majoritaires mais ils pouvaient s’abstenir de voter », a-t-il clarifié.
Selon le président de l’Assemblée nationale, le Nonce apostolique, les ambassadeurs du Japon, et de la Chine près le Bénin ne l’aurait pas invité, si cette législature posait problème. Pour lui, il s’agit d’une « reconnaissance du Scénario Alafia », car nul n’aurait voulu que le pays tombe dans la violence.
Selon le président Louis Vlavonou, lorsque le peuple gagne à travers les lois votées, on n’a plus rien à reprocher, sauf ceux qui ont des intérêts égoïstes à défendre.
Aujourd’hui, poursuit-il, le peuple est content, les parents d’élèves sont contents de voir les enfants aller à l’école, de voir les examens se dérouler à bonne date. Des faits qui dénotent de la teneur des lois votées par le parlement qu’il préside, et témoignent de ce qu’ils sont « sur la bonne voie ».
Selon Louis Vlavonou, il y a des paramètres qui ne trompent pas. « Si l’Assemblée fonctionne, la qualité des lois que l’Assemblée vote. Deuxième chose, l’application sur le terrain », a-t-il expliqué s’interrogeant sur la participation de ces lois au développement du pays. « Si vous avez ces paramètres, vous êtes sûr que vous êtes sur la bonne voie », a indiqué Louis Vlavonou.
Pour lui, lorsqu’on prend les lois qui sont votées, on peut voir que ce sont des lois qui portent le pays vers le développement et la stabilité politique ; vers le développement des infrastructures sociocommunautaires et apaisent le pays.
Dan le cadre de cet anniversaire, Louis Vlavonou a organisé une messe d’action de grâce à Porto-Novo ce dimanche 28 juin 2020.
F. A. A.
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