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Le Directeur de cabinet du ministre du plan et du développement, Me Rufino d’Almeida a procédé ce lundi 09 septembre 2019 à l’Infosec de Cotonou au lancement officiel de l’atelier de formation sur le renforcement des capacités des gouvernements africains pour l’intégration de la redevabilité dans la planification du développement. Initié par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations-Unies, l’atelier rassemble les acteurs de la société civile, les entités décentralisées et les partenaires de développement du 09 au 20 septembre.
Selon le Directeur général des politiques de développement (DGPD) M. Magloire Aguessy, l’atelier de formation sur le renforcement des capacités des gouvernements africains pour l’intégration de la redevabilité dans la planification du développement, organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations-Unies est « l’aboutissement d’un long processus démarré en 2017 par deux études de cas respectivement sur le système de planification et le système de statistique au Bénin ». Saluant cette initiative de la CEA, il est convaincu que ladite formation permettra aux participants d’avoir les armes nécessaires pour « convaincre leurs vis-à-vis lors des cadrages budgétaires et des séances de réédition de compte ».
Le représentant de la CEA, Prof. Sylvain Boko abordant l’utilité de la redevabilité a expliqué que « les stratégies nationales de développement vont de plus en plus au-delà de l’objectif étroit de réduction de la pauvreté pour englober des objectifs tels que l’accélération de la croissance, la création d’emploi, la transformation structurelle et le développement durable ». A cet effet, de nombreux pays africains ont adopté depuis quelques années plusieurs points de développement à long terme et des cadres de planification nationale avec des objectifs de croissance de développement social beaucoup plus ambitieux. « Cette vision à long terme se caractérise par une plus grande appropriation par les acteurs africains et par un processus plus consultatif et participatif impliquant un large éventail d’intervenants y compris la société civile, le secteur privé, les entités décentralisées et les partenaires de développement », a-t-il souligné.
Pour M. Sylvain Boko la réalisation des objectifs nationaux d’un pays exige des mécanismes plus solides de redevabilité. A en croire le représentant de la CEA, le projet sur « le renforcement des capacités des gouvernements africains à l’intégration de la redevabilité dans la planification du développement », vise à établir et à renforcer le lien entre la statistique et la planification comme moyens d’accroître la redevabilité dans le cadre de la politique nationale de développement. Le projet poursuit-il est aussi « l’aboutissement des travaux précédents de la CEA en matière d’appui technique aux Etats membres particulièrement le renforcement des capacités des personnes et des institutions par rapport à l’atteinte des objectifs nationaux de développement ».
« A la fin de ce projet, nous nous attendons à ce que le Bénin en tant que l’un des 05 pays pilote sur le plan continental soit en mesure de contribuer à élever le niveau de la redevabilité dans les pays africains en mettant en exergue ses propres pratiques exemplaires dans le domaine », a-t-il affirmé.
D’après Sylvain Boko, ce projet lancé depuis 2017 a bénéficié d’un partenariat solide entre la DGPD et l’INSAE sous les auspices du ministre d’Etat, chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané. Il a au nom de la CEA exprimé sa gratitude pour le niveau très élevé de collaboration avec les deux structures.
12 jours de formation pour renforcer les capacités
Procédant à l’ouverture officielle des travaux, le représentant du ministre d’Etat, chargé du Plan et du développement, Me Rufino d’Almeida a indiqué que la formation vise globalement à « améliorer la capacité technique des agents de la planification et de la statistique des ministères et organisations de la société civile dans la mise en œuvre des stratégies nationales d’intégration de la redevabilité dans la planification nationale ».
Les participants échangeront pendant 12 jours avec différents experts identifiés par la CEA sur des modules à savoir : l’intégration de la redevabilité dans la planification de développement, les outils statistiques pour une planification axée sur la redevabilité, et l’évaluation des politiques publiques comme outils de gestion du développement national axé sur la redevaibilité.
Le Directeur de cabinet du ministre du plan et du développement, Rufino d’Almeida est convaincu qu’au terme de cet atelier les thématiques abordées permettront de renforcer les capacités des institutions nationales de la planification à élaborer, à adopter et à mettre en œuvre une stratégie nationale d’intégration des cadres de redevabilité.
La formation pourra aussi contribuer au renforcement des capacités des institutions statistiques nationales dans les cinq pays africains à collecter, compiler, produire et utiliser des données pour suivre et évaluer l’intégration des cadres de redevabilité et de l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes dans le processus de planification.
Remerciant la CEA pour le choix du Bénin parmi les pays bénéficiaires de ce projet, Me Rufino d’Almeida a exhorté les participants à suivre avec beaucoup de concentration et d’assiduité les thèmes qui seront développés lors de cet atelier.
Financé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations-Unies, le projet sur le renforcement des capacités des gouvernements africains à l’intégration de la redevabilité dans la planification du développement vise entre autres à relever les défis de capacité des institutions nationales de planification (INP) et des ONS nationales de statistiques dans les 05 pays pilotes à savoir : le Bénin, le Cameroun, l’Egypte, le Kenya et la Zambie.
Akpédjé AYOSSO