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Candidat à l’élection présidentielle de 2016, Nassirou Bako Arifari s’est prononcé sur les questions de l’actualité politique nationale, le mercredi 17 février 2016, lors d’une émission télévisée animée sur GOLF TV AFRICA, mercredi dernier.
« Faire le KO relèverait d’une pure utopie », tranche d’emblée le socio-anthropologue et homme politique au cours de l’émission. Le candidat à la présidentielle 2016, l’un des artisans de la réalisation de la liste électorale permanente informatisée ayant servi à la réélection par KO du président Yayi Boni, en 2011, a laissé entendre qu’il n’y a pas de moyen d’avoir un nouveau KO. Selon lui, les conditions ayant favorisé ce résultat n’existent plus. « La liste en elle-même ne peut pas permettre de réaliser un KO. Ce sont des circonstances et des choix des politiques qui ont amené cela. Aujourd’hui, contrairement à 2011 où on a noté deux grands blocs, ce sont de grands candidats qui sont en lice. Et aussi, il n’y a pas un candidat au pouvoir qui se succède à lui-même », a déclaré Nassirou Bako Arifari. « En 2016, nous aurons les résultats éclatés. Il n’y a plus de candidat qui puisse dire qu’il contrôle telle ou telle région du pays. Dans les fiefs traditionnels des FCBE, les 4 départements du nord par exemple, on note un éclatement. Aussi, il faut noter que le transfert de suffrage ne peut pas se passer de manière automatique aujourd’hui. Ainsi, tous les candidats peuvent aller piocher des voix un peu partout », a-t-il analysé tout en insistant qu’un KO est impossible à l’issue de l’élection du 6 mars prochain.
Les réserves de Bako-Arifari sur l’usage des anciennes cartes d’électeur
Pour ce qui concerne le report de l’élection, il a avec son expérience déjà faite à la tête de la CPS Lépi a trouvé que le Cos-Lépi a manqué d’anticipation sur le sujet. « Le regret est que cela vienne d’une situation prévisible que le Cos-Lépi devrait anticiper. Le Cos-Lépi a été confronté à des problèmes techniques qui ne lui ont pas permis de produire et de distribuer les cartes », a-t-il renseigné. Mais en ce qui concerne les conditions pour éviter la fraude, Nassirou Bako Arifari a proposé que la distribution des cartes d’électeur prenne fin une semaine avant le vote. Cela va permettre à la CENA d’avoir la vraie liste des électeurs. C’est-à-dire ceux qui ont pu retirer leur carte. « Car, l’usage de deux types de cartes d’électeurs pourrait amener quelques difficultés. La cours ne devrait pas considérer la liste déposée à la CENA par le Cos-Lépi. Elle doit tenir compte de la liste d’émargement des personnes ayant retirés leur carte d’électeur. Puisqu’ avec l’allure des choses, tous les Béninois inscrits sur la liste déposée par le Cos-Lépi n’auront pas leur carte » a-t-il regretté. Il n’a pas manqué de revenir sur son projet de société qui a trois axes principaux : la jeunesse, les femmes et le monde rural. Il faut préciser qu’au cours de ce même rendez-vous, Bako Arifari a laissé entendre que la réalisation de la liste électorale permanente informatisée est l’une des meilleures choses que notre démocratie ait connue. Et que son actualisation du 31 décembre 2014 au 28 février 2016 fait observer une augmentation de 92624 béninois en âge de voter.
Paul Tonon
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