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Premier artisan de la sortie des étudiants à travers le bureau qu’il préside, Niandou Nassirou se dit pleinement satisfait. Satisfait par la discipline observée par ses collègues au cours des visites et satisfait aussi par les retombées en termes pédagogiques de la sortie. Il en appelle à un à un brassage culturel malgré les différences d’origine des auditeurs. Il a partagé avec nous ses sentiments à travers un entretien qu’il a bien voulu nous accorder.
Pour rappel, Moussa Niandou Nassirou est le Président du Bureau des Etudiants de l’Université Senghor à Alexandrie. Il est de nationalité nigérienne et fais un Master2 en Management des Projets.
24 Heures au Bénin : Quels sont vos sentiments après cette visite à Louxor ?
Niandou Nassirou : C’est un sentiment de satisfaction totale parce que depuis un certain temps, l’Université a été un peu fermée pour cause de covid-19 et puis réouverte. Après la réouverture, les étudiants ont eu cette pression de cours et n’avaient pas assez de temps pour vraiment se divertir. Et là, nous avons pu organiser cette excursion avec l’appui du rectorat qui a fait en sorte que les étudiants puissent s’épanouir. Donc pour l’instant c’est vraiment un sentiment de satisfaction et quand on regarde sur le visage de chacun, on voit des visages radieux. Les gens sont très contents de cette sortie.
Qu’avez-vous capitalisé au cours de cette sortie ?
L’Egypte ne cesse jamais d’émerveiller les gens. Donc en terme de gain, ce que je peux retenir, nous avons pu visiter beaucoup de sites tant historiques qu’archéologiques où des grands hommes, les grands Pharaons, ont eu à passer leur vie. Cela nous a permis de revivre l’histoire de l’Egypte antique. Donc en termes d’un plus, c’est le fait que nous avons eu à être présents sur ces lieux. C’est vraiment exceptionnel. C’est une histoire que tu vois à la télé et là tu viens et tu vis cela. On est passé par le temple de Karnak, ensuite les différents temples, la vallée des rois…donc vous voyez la visite de ces sites archéologiques et historiques constitue un gain sur le plan pédagogique parce que cela nous a permis d’apprendre beaucoup de plus de l’Egypte.
Quel lien pouvez-vous alors faire entre votre formation et la visite ?
Ce que j’ai vu au cours de cette visite est une sorte de management un peu différent de ce qu’on connait. Les Egyptiens sont beaucoup organisés et leur façon de faire le management me plait beaucoup. Certes il y a le management autocratique comme on le dit, mais on sent de la créativité dans ce qu’ils sont entrain de faire. Or en management, nous avons vraiment besoin de la créativité. On sent que chaque fois, ce peuple essaie de créer de nouvelles choses, d’amener une touche nouvelle à la façon de faire. Et là on a senti que les choses bougent et ne sont pas statiques. Il y a un dynamisme qui est là et à chaque fois que vous visitez un site vous voyez qu’il y une nouvelle touche, il y a quelque chose de différent qui amène de la créativité, qui donne un sens à ce qu’on aime dans le management. Un manager doit être créatif et on sent de la créativité au niveau de ce peuple.
Un appel en guise de mots de fin
L’appel que je peux lancer surtout au niveau de l’administration, c’est de perpétuer ces genres de sortir pour les auditeurs parce que cela leur permet vraiment de découvrir, de voir un peu à quoi ressemble l’Egypte antique, à quoi ressemble la civilisation égyptienne. Et aussi cela permet aux étudiants de rentrer en contact avec ce peuple bien qu’il y a la barrière linguistique, cela nous permet de nous frotter avec ce peuple, voir comment il est entrain de vivre et surtout d’apprendre de son savoir-faire. Il faut donc que ces genres d’initiatives, ces genres d’activités puissent continuer dans le temps. Et si je peux me le permettre, depuis le 14 mars 2020, les étudiants sont confinés. Certes il y a eu déconfinement mais certains n’ont pas pu rentrer chez eux. Donc il y a un stress emmagasiné et donc ces sorties permettent aux étudiants d’épanouir et d’avoir plus d’envie d’étudier. A l’endroit des collègues, je leur dis que nous sommes dans un pays magnifique qui nous a accueillis. Ce qu’il faut retenir, nous sommes certes de 24 nationalités ici, nous avons eu à faire un brassage culturel important, mais nous avons appris à nous connaitre, à vivre ensemble et je pense que ce vivre ensemble va continuer. Nous sommes dans une situation mondiale qui est marquée par la covid-19, alors je demande aux auditeurs de continuer à respecter les gestes barrières car en se protégeant, nous nous protégeons et nous protégeons les autres.
Propos recueillis et transcrits par Cokou Romain COKOU
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