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Invité sur l’émission "Tour de contrôle" de la télévision Golfe TV Africa de ce samedi 09 novembre 2019, l’ancien secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), Pascal Todjinou a fait sa lecture de la situation actuelle prioritairement le débat sur la révision de la constitution.
L’ancien président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), ancien conseiller au Conseil économique et social (CES) a déclaré que cette révision de la constitution n’est pas opportuniste. Pour lui, contrairement à ce que les autres régimes ont voulu opérer et qu’il a combattu, celle-ci a mis fin aux polémiques que suscite souvent la révision de la constitution en Afrique.
Il met l’accent sur "nul ne peut faire plus de deux mandats de sa vie" pour montrer que cela met fin définitivement aux craintes.
Pour le syndicaliste, « il était temps qu’on puisse réviser cette constitution vu le contexte ».
« J’ai été d’abord Président de la Commission électorale départementale (CED) Littoral qui a fait élire le président Boni Yayi, puis après membre et président de la CENA 2008. Je sais ce que l’organisation des élections coûte en terme de moyens financiers, ce que ça coûte comme énergie à déployer, ce que ça coûte comme ralentissement des activités économiques dans le pays », a rappelé Pascal Todjinou.
Pour lui, « si éventuellement, les gens réussissent à mettre les élections générales sur la balance et que tous les députés sont d’accord, et que la majorité de la classe politique est d’accord, je pense que c’est innovation et que cela est utile. L’essentiel est qu’il n’y ait pas de manipulation dedans ». Selon Pascal Todjinou, l’importance de faire des élections générales réside dans un certain nombre de choses dont « la première raison est qu’il y aura moins de dépense, ensuite moins de perte d’énergie, et l’administration ne sera pas tout le temps au ralenti du fait des élections ».
Pascal Todjinou trouve innovante le poste de vice-président inséré dans la loi. Pour lui, « dans l’ancienne constitution, lorsqu’il y a indisponibilité du président, c’est soit le Président de l’Assemblée nationale ou le président de la Cour constitutionnelle qui assure son intérim et organise les élections pour le remplacer. Le poste de vice-président permet de régler le problème d’intérim ».
L’invité de Charnel Ayihou trouve que cette disposition permet de régler le problème des élections perturbatrices, c’est à dire que, si le Chef de l’État est indisponible comme ce fût le cas dans certains pays actuellement que je ne veux pas citer. Et qu’au lieu de dire que la mandature en cours s’arrête pour élire quelqu’un d’autre qui va continuer la mandature, ce qui engendrerait des dépenses liées à l’organisation des élections ».
Selon le syndicaliste, « Ce nouveau président fera peut-être 8 ou 10 mois or on aurait déjà dépensé des milliards de francs CFA pour le faire élire. Le poste de vice-président va régler ce disfonctionnement et ça règle le problème d’organisation des élections générales ».
« La constitution est révisée, promulguée, le peuple est tenu d’en prendre acte et nous devons aller à l’application. C’est la manière d’appliquer cette nouvelle constitution qui va donner de la valeur à toutes les interventions du président Patrice Talon », a-t-il indiqué.
L’ancien syndicaliste n’a pas manqué à l’entame de l’émission de rendre hommage au Professeur Albert Tévoédjrè qui a rendu l’âme le mercredi 06 novembre 2019.
G.A.
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