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Triste rentrée de septembre pour l’Exécutif ! Les membres du gouvernement de Patrice Talon sont désormais sur le qui-vive. Et pour cause, depuis que le ministre des infrastructures et des transports a été relevé de ses fonctions, le 18 septembre 2017, ses collègues n’ont plus le sommeil tranquille. Chacun se demande à qui le tour, surtout que le limogeage de Hervé Hêhomey intervient dans un climat d’imminence d’un remaniement ministériel.
Depuis le lundi dernier, le gouvernement de Patrice Talon est réduit à 19 membres après le départ , en mars 2017, de Candide Azannaï, ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense nationale.
Six mois après, un autre ministre fait ses adieux. Cette fois-ci, c’est Patrice Talon lui-même qui se débarrasse par décret de l’un de ses plus proches et fidèles collaborateurs. Le compétiteur né vient d’envoyer un fort signal à ses ministres. Et pour cause,la situation de morosité dans laquelle se trouve le pays, les mesures impopulaires prises dans le cadre des réformes, les méthodes de gouvernance de certains ministres sont autant de raisons qui motivent le remaniement ministériel. A cela, il faut ajouter les législatives de 2019. Le gouvernement a besoin d’une majorité.
L’Exécutif a besoin d’un nouveau souffle
Le président de la République est contraint de remanier l’équipe gouvernementale. Patrice Talon avait déjà annoncé, quelques mois après son arrivée au pouvoir, que son premier gouvernement est là pour un an. Mais il n’a pu honorer cet engagement puisque cette équipe vient de boucler 17 mois de gestion. Seul le chef de l’Etat connaît les raisons pour lesquelles ce gouvernement est dans la prolongation jusqu’à ce jour.
Après la première démission du gouvernement, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence Pascal Koupaki, avait annoncé le 29 mars dernier, que le président Patrice Talon allait procéder à un remaniement technique du gouvernement pour pourvoir au poste vacant.
Entre temps, les ennuis de santé du chef de l’Etat et son absence prolongée hors du territoire national ont rejeté le toilettage de l’équipe gouvernementale aux calendres grecques.
Mais avec les derniers évènements de l’actualité sociopolitique nationale, un remaniement technique s’impose pour relancer la machine exécutive.
Surtout que Patrice Talon a besoin, pour soutenir ses réformes, de rechercher de nouveaux alliés non seulement au sein de la vieille classe politique mais aussi de la diaspora et de la gent féminine.