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202 personnes dont deux terroristes présumés, ont été interpellées dans une opération conjointe des forces armées du Burkina Faso, du Bénin, du Ghana et du Togo.
Environ 3.000 militaires, gendarmes et policiers ont participé à l’opération Koudalgou qui s’est déroulée entre mardi et vendredi, le long des frontières. Elle a permis de saisir des explosifs et des munitions. Le colonel Blaise Ouédraogo qui a conduit l’opération précise que 42 personnes sont arrêtées au Bénin, 52 au Burkina, 95 au Togo et 13 au Ghana. Il informe que de « fortes suspicions de jihadisme » pèsent sur « au moins deux des personnes interpellées au Burkina ». Plusieurs munitions ont été saisies notamment « 40 baguettes d’explosif, 38 fusils et 623 motos frauduleuses » au cours des interpellations.
Par ailleurs, des activités “civilo-militaires “ ont été menées au Bénin et au Togo. Elles ont permis à 510 patients de bénéficier de consultations médicales foraines, de vivres, de sensibilisation sur la police de proximité, de conseils sur la gestion apaisée de la transhumance et l’Etat civil .
Le chef des opérations, le colonel Blaise Ouédraogo, au cours du débriefing vendredi soir au poste frontalier de Cinkansé, en territoire burkinabè a souligné que cette opération a mobilisé 2 902 éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) des quatre pays voisins.
« Cette coopération sécuritaire multilatérale réussie (…) permet de rassurer et d’assurer une bonne sécurité des populations de la zone frontalière entre nos différents pays », s’est-il réjoui. « Nous allons engager les forces de défense des quatre pays à rééditer ce type d’opération afin que nous puissions mutualiser nos moyens, nos expertises et nos capacités pour venir à bout de la grande criminalité et du terrorisme », explique le ministre burkinabè de la sécurité, Clément Sawadogo. Il rappelle que l’initiative de cette opération conjointe a été prise entre les chefs d’État des quatre pays lors d’une rencontre à Accra en 2017.
La situation sécuritaire s’est dégradée, ces dernières années, dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest. Une situation qui incite les Etats à multiplier les opérations conjointes pour affronter le phénomène.
G. A.
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