Au moins quatre responsables de l’église de Gbanamè dont un évêque et trois prêtres ont été mis sous mandat de dépôt, jeudi dernier, à Porto-Novo. Ils ont été inculpés pour homicide involontaire et charlatanisme dans le cadre de l’affaire d’intoxication qui a entraîné, en janvier dernier, la mort de plusieurs personnes à Adjarra dans le département de l’Ouémé.
Les responsables de l’église de Gbanamè ont été interpellés suite à l’enquête ouverte par les autorités sur cette affaire qui a fait de nombreuses victimes. Au moins 06 personnes ont perdu la vie et plusieurs autres sont dans un état critique, suite à l’inhalation de monoxyde de carbone, au cours d’une séance de prière de la secte religieuse.
Les fidèles de l’église de Gbanamè ont été victimes d’intoxication au cours d’un rituel, dans la nuit de samedi 28 au dimanche 29 janvier dernier, dans la commune d’Adjarra. Ils ont cru échapper à la mort en faisant cet exercice spirituel pour la fin du monde, qui serait prévue pour la nuit de samedi 28 janvier 2017. Plusieurs membres de la congrégation se sont alors enfermés avec leurs familles pour vivre cette ‘’fin du monde’’ en prières intenses. Des bougies et des encens spéciaux ont été allumés pour le rituel. Malheureusement, la séance a tourné au drame. Une dizaine de personnes a été retrouvée en état d’asphyxie générale. Evacués d’urgence au Centre hospitalier départemental de l’Ouémé-Plateau, six fidèles ont perdu la vie. Les survivants ont été admis en soins intensifs, aux urgences et en pédiatrie.
Une commission d’enquête avait été mise en place par le préfet du département de l’Ouémé, Joachim Apithy, avec le directeur départemental de la Police et le ministre de la santé.
Les parents des victimes sont suspendus au verdict de la justice.

H. N.

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