1015 visiteurs en ce moment
La période de fête n’a pas été que de joie et pour cause, l’essence frelatée a fait parler d’elle dans certaines localités. Malheureusement la situation perdure malgré le vote de la loi 2018-15 portant Code pénal en République du Bénin par les députés, le 05 juin 2018 et promulguée quelques semaines plus tard par le gouvernement après le contrôle de conformité au niveau de la cour constitutionnelle.
« Le commerce des carburants, notamment : essence super, essence tourisme, pétrole, gasoil, mélange deux temps, ainsi que celui des lubrifiants aux abords des rues, dans les agglomérations, et tout endroit autre que dans les dépôts et installations de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) ou des distributeurs agréés sont rigoureusement prohibés ». Tel est le libellé de l’article 929 de la loi 3018-15 du nouveau Code pénal en République du Bénin. Et pourtant ce commerce continue de plus belle. Loin de souligner ses bienfaits sur le pouvoir d’achat du béninois au regard de son coût, il faut dire que son transport est le plus grand dilemme. Les dégâts diversement causés par le transport de ce produit inflammable qui était à l’objet de son interdiction continuent de faire parler de lui. Le tout dernier est la destruction intégrale du poste de commissariat de Owodé dans la commune de Sèmè Kpodji. Réduit en cendres, ainsi que plusieurs matériels roulants, il est difficile de croire qu’en de telle situation la loi soit rangée dans les placards. Néanmoins, les sanctions pénales pour cette interdiction légale sont prévues à l’article 930 du code. On note par exemple, la confiscation des produits et des moyens de transport, l’amende égale au double de la valeur des produits saisis. Dans tous les cas, le montant de ladite amende ne peut être inférieur à 100 mille FCFA et l’emprisonnement ferme allant de 03 mois à 03 ans.
Bien que ce commerce de l’essence frelatée nourrit des millions de béninois, il est important de revoir son mode de commercialisation puisque bien des sociétés sont en place légalement pour la gestion de cette filière. La difficulté aujourd’hui est de voir la loi existante et les dégâts récurrents causés par cette contrebande. Il est important de réorganiser le secteur afin que finissent ces dégâts quotidiens. Au pire, on peut affirmer sans ambages que l’essence frelateé défie la République.
G.A.