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Les élèves et établissements scolaires les plus investis dans le Programme d’Education à l’Ecocitoyenneté en Milieu Scolaire (PEEMS) ont été célébrés, vendredi 23 mai 2025, après dix-huit mois de mise en œuvre du programme. C’est à travers une cérémonie de remise de prix organisée par la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS) et le partenaire technique de mise en œuvre, la Fondation ReBin.
En dix-huit mois de pratique ludique, le Programme d’Education à l’Ecocitoyenneté en Milieu Scolaire (PEEMS), a fait des écoles béninoises de véritables modèles d’éco citoyenneté. « Ce sont des élèves qui trient, qui font du compostage, qui recyclent, créent et jardinent pour faire de leur école un véritable modèle d’eco citoyenneté. Ce sont aussi des enseignants mobilisés, des directions engagées et donc des communautés qui évoluent. Le programme prépare nos jeunes à devenir des acteurs du changement, bien au-delà des murs des écoles. Il s’inscrit pleinement dans une vision plus large, celle des Objectifs du développement durable » , a indiqué Gilles Amoussou, Directeur Général de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS SA).
Cinq (5) prix d’excellence et cinq (5) prix spéciaux du Jury ont été remis, vendredi 23 mai 2025 à Cotonou, aux établissements scolaires (primaire et secondaire) qui se sont distingués par leur créativité, leur esprit d’initiative et leur engagement dans la mise œuvre du PEEMS. Le Prix d’excellence est constitué d’un chèque de 500.000 FCFA et d’un kit de salubrité (brouette, balais, paniers...). Le prix spécial du Jury du PEEMS est d’une valeur de 100.000 FCFA.
50 écoles mobilisées, 5 lauréates récompensées
Fruit d’un partenariat entre la SGDS et la Fondation ReBin, avec l’appui du gouvernement béninois, le PEEMS a mobilisé cinquante établissements scolaires des villes du Grand-Nokoué (Cotonou, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Ouidah).
Le "Label Écocitoyen" a été décerné aux 50 écoles participantes. Les apprenants ont également reçu des prix. Le programme est une première en Afrique francophone. Il existe ailleurs, dans les pays anglophones du continent.
« Le Bénin se distingue aujourd’hui en étant l’un des premiers pays d’Afrique francophone à se lancer dans ce programme d’éducation », a affirmé avec émotion Mark Giannelli, président de la Fondation ReBin. Il a rappelé combien cette première phase a été un défi, un apprentissage constant, mais aussi une réussite collective.
Prenant la parole au nom du ministre du Cadre de vie, des Transports chargé du développement durable, Jeanne Akakpo Adanbiokou, directrice de cabinet, a fait savoir qu’il ne s’agit pas simplement d’une question de propreté mais d’« un enjeu majeur pour notre santé, notre environnement et notre qualité de vie ».
Le PEEMS est un levier de transformation.
La Directrice de cabinet a félicité les élèves, enseignants et responsables d’établissement, les appelant à poursuivre sur cette voie. « Grâce à vous, le Bénin devient un modèle. Grâce à vous, l’écocitoyenneté prend vie dans nos écoles, nos familles, nos quartiers. Vous êtes les sentinelles d’un avenir durable », a martelé Mme Akakpo Adanbiokou. « Votre voix compte. Votre engagement inspire. Vous êtes les pionniers du citoyen nouveau que nous appelons de nos vœux ». Elle a insisté sur les fameux « 3 R » : « Réduire la production de déchets, Réutiliser autant que possible, Recycler systématiquement ».
Des impacts... acquis à pérenniser
Près de 500 tonnes de déchets ont été collectés et triés dans le cadre du Programme d’Education à l’Ecocitoyenneté en Milieu Scolaire (PEEMS). Parmi ces déchets 275 tonnes étaient d’origine ménagère, 68 tonnes en papier/carton et 16 tonnes en plastique, selon Kimora Johnson, la chargée des programmes stratégiques à la SGDS et du PEEMS.
Plus impressionnant encore, 137 tonnes de déchets organiques ont été collectées, dont 40 % ont été transformés en compost.
Le programme a également permis de valoriser 3 tonnes de matières organiques pour la production de 1.500 m³ de biogaz, équivalant à environ 3.000 heures de cuisson pour les cantines scolaires, ainsi que 4.000 litres de digestat utilisés comme engrais naturel.
Grâce au PEEMS, environ 3 hectares ont été aménagés en potagers scolaires.
La SGDS et la Fondation ReBin ont annoncé leur volonté de poursuivre et d’élargir le programme. « Le label décerné aujourd’hui, n’est pas une fin en soi. C’est une étape, un engagement à poursuivre, à progresser et à inspirer les autres écoles et les générations futures », a affirmé Gilles Amoussou, le DG SGDS.
M. M.