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En instituant une taxe sur les grandes entreprises pour le financement du sport et de sa professionnalisation, dans le budget de l’Etat exercice 2019, le gouvernement du Président Talon a pris une décision historique attendue depuis plusieurs décennies et de haute portée pour la promotion du sport, de l’emploi des jeunes et de l’image de notre pays.
’’La professionnalisation du sport, des milliers d’emploi pour les jeunes, d’accord. Mais alors, faudrait-il créer le corps des cadres sportifs et élaborer les curricula de formation’’. |
Cette taxe d’un pour mille (1/1000) versée au trésor ou en déduction des frais de création et de gestion d’un club sportif professionnel dotera le sport en général et le sport professionnel en particulier de moyens financiers conséquents pour son développement.
Pour atteindre cet objectif, deux mesures essentielles méritent d’être prises :
1- la création d’un corps spécifique de cadres sportifs ;
2- l’élaboration et l’adoption de curricula de formation aux métiers du sport.
L’inexistence d’un corps spécifique de cadres sportifs depuis des lustres dans notre pays fait que le sport dispose de peu de cadres qualifiés pour sa conception, sa gestion, son animation et son marketing.
La création d’un tel corps induira la création de filières d’étude pour l’obtention par les jeunes de diplômes dans les métiers du sport tant au secondaire qu’au supérieur.
En somme, un élargissement de l’offre de formation dans notre pays.
Les besoins en personnel qualifié dans les métiers du sport sont immenses pendant que les jeunes sont victimes de chômage et le sport national brille par sa médiocrité.
Actuellement, il n’existe dans notre pays aucune formation au métier d’animateur, d’encadreur d’entraineur sportif, encore moins des métiers de de manager du sport, de spécialiste en suivi sanitaire du sportif, etc., chose indispensable pour l’atteinte des objectifs de la mesure gouvernementale.
L’élaboration et l’adoption de curricula de formation aux métiers du sport permettra l’autorisation d’ouverture de structures de formation et donnera aux apprenants desdites structures un statut adapté à leur formation.
Il est impossible d’obtenir qualitativement et durablement des résultats sportifs avec l’actuel système scolaire où il n’existe pas de statut d’élève-sportif.
Des écoles et centres de formation dédiés au sport reconnus comme tel, seul gage pour réussir la professionnalisation du sport.
La prise de ces décisions et la mise en œuvre intelligente de la mesure gouvernementale, permettra à des milliers de jeunes cadres sportifs de divers niveaux d’occuper au plan national des emplois sportifs valorisants déjà disponibles.
Le Bénin notre pays, se retrouvera en pol position en ce qui concerne ces formations dans la sous-région et exportera à moyen terme ces compétences aux delà de nos frontières.
Simon SOVISSI
Entraîneur d’Athlétisme, Manager du sport, PC/EPS.
Ancien étudiant de l’Académie des sports de Sofia (Bulgarie)