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Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, une évidence s’impose : Patrice Talon marquera d’une empreinte indélébile, l’histoire de ce pays. Même ses plus redoutables pourfendeurs, commencent à en convenir. En fait, à le voir à l’œuvre, on finit par se dire, qu’il a manqué aux révolutionnaires du 26 octobre 1972, un ‘’camarade’’ de cette trempe ! Eux qui s’étaient donné pour ligne directrice, « la liquidation de l’ancienne politique, à travers les hommes, les structures et l’idéologie qui la portent »A écouter le Chef de l’Etat, à l’inauguration du monument des ‘’dévoués à la patrie’’, dans les Jardins de l’ex ‘’Grand camarade’’ Mathieu, certains ont eu un brin de nostalgie. .. Cet ex homme d’affaires, pur produit du capitalisme, a donc aussi quelques fibres... ‘’Révolutionnaire ‘’. Ironie de l’histoire ! Bref, en imposant ‘’un chemin de Damas’’ au culte de nos disparus, partant de Xwlacodji au Jardin de Mathieu, Patrice Talon apporte l’indispensable pierre angulaire, à l’édification d’une nation ; de notre nation. Puisque que, comme le proclamait jadis, Ernest Renan, « une nation, c’est d’abord une âme, un principe spirituel. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage, qu’on a reçu indivis...La nation, comme l’individu, est l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifice et de DEVOUEMENTS »Oui, de dévouements. Pour faire simple, Renan précisait « qu’avoir des gloires communes dans le passé, avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà des conditions essentielles pour être un peuple »En un mot comme en mille, les trois monuments inaugurés, à la veille de notre fête nationale, participent à l’œuvre de rédemption, et de consolidation des bases de notre vivre ensemble. En nous aidant à nous réapproprier de notre histoire, à travers ses symboles les plus forts, le chef de l’Etat ramène ‘’la Mairie au milieu du village’’ (pour parler en bon laïc) ! L’hommage qui sera chaque fois rendu, aux « dévoués à la patrie », dans les jardins de Mathieu, nous aidera à graver sur notre disque dur, le ‘’chant spartiate’ ’, hymne abrégé de toute patrie : « nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes ».Tressant de fait la nouvelle corde, au bout de l’ancienne. Et peut-être qu’un jour, il sera imposé aux nouveaux présidents de la République élus, un circuit mémoriel, après prestation de serment ! Sait-on jamais ? Il démarrera par un dépôt de gerbe, en mémoire des « dévoués à la patrie », suivi d’un hommage un peu plus loin, à toutes nos amazones. Suivra l’étape de l’inclinaison devant Bio Guerra, avant la... Place du souvenir...
Tafè