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La situation dans la commune de Tchaourou est devenue plus compliquée. Malgré le contrôle pris par la police républicaine le mardi dans la journée, les manifestations semblent avoir repris dans la nuit du mardi et dans la journée de ce mercredi. Selon les témoignages, plusieurs infrastructures ont subi le diktat du feu notamment le commissariat de police et quelques domiciles des autorités. Outre cette situation de mercredi, la circulation est totalement bloquée. Les véhicules venant de Parakou sont obligés pour la plupart de contourner vers Djougou avant de descendre sur Dassa.
Pour le moment, rien n’est clair sur la stabilité dans la commune de Tchaourou.
Selon le directeur départemental de la police republicaine du Borgou, le commissaire divisionnaire de police Max Noël Aballo, « Le commissariat de Tchaourou a été brûlé, mais nous avons réussi à sécuriser le matériel de guerre. Le personnel est à l’abri. Ils ont emporté les motos qui étaient en fourrière, brûlé des véhicules de police ». Le commissaire divisionnaire de police évoque plusieurs dégâts matériels avec des blessés dans le rang des forces de sécurité selon le bilan provisoire. « Il n’y a pas eu de blessés du côté des manifestants, il n’y a pas eu d’usage d’arme à feu sur les manifestants mais par contre nous avons enregistré des cas de blessures graves et légères avec des lances pierres sur notre personnel. On était manifestement en face des gens qui ont agressé, qui lançaient des cailloux, qui ont blessés grièvement un des nôtres qui est actuellement en soins intensifs à Cotonou ».
Pour le moment, les éléments de la police semblent maîtriser la situation.
Tous les yeux sont donc braqués sur Tchaourou, la commune de l’ancien président Boni Yayi qui serait selon ses partisans en résidence surveillée depuis quelques semaines.
La colère des populations est toujours vive sur le terrain.
La recrudescence des scènes de violence que vit la commune de Tchaourou est dûe à l’arrestation de quelques individus ayant participé aux manifestations du 28 avril dernier, en empêchant le déroulement des élections par des actes de vandalisme.
G.A.