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Manuel qui partage des idées pratiques sur comment booster les performances économiques de l’Afrique pour assurer une croissance portée au-delà des matières premières, Making Africa Working en français « l’Afrique en marche » a été présenté à Cotonou ce mercredi 26 juillet 2017.
Par Yêdafou KOUCHÉMIN
Cotonou, le 26 juillet 2017. « L’Afrique en marche », montre les stratégies qui ont permis à d’autres de réussir, afin que les pays d’Afrique s’en inspirent tout en les adaptant à leurs réalités sociologiques. C’est donc un document qui vise à réduire la pauvreté sans réinventer la roue, affirme Olusegoun Obasandjo, co-rédacteur de ce livre pour la réussite économique, à l’occasion de sa présentation à Cotonou, ce mercredi 26 juillet 2017.
Selon les auteurs, l’ouvrage dont la rédaction a duré 12 ans est un travail de terrain approfondi et une forte expérience de conduite des politiques publiques. De cette douzaine d’années de longues études et de travaux de terrains qui font onze chapitres et plus de 350 pages, l’Afrique en marche se présente par ailleurs comme un témoignage et un manuel pour comprendre comment garantir la croissance économique au-delà de l’exploitation de matières premières et comment créer les emplois dans toute l’Afrique.
C’est donc une publication qui se distingue par son caractère scientifique qui fait le compte rendu de la manière d’assurer une croissance au-delà des commodités et de créer des emplois sur le continent. Pour Elke Erlecke, la représente résidente de la Fondation Konrad Adenauer l’économie et la démocratie sont fortement liées. "Une économie n’est pas en vase clos, mais est en lien avec la politique publique pour améliorer la démocratie et le mieux-être des populations", a-t-elle insisté.
Madame Erlecke précisera par ailleurs que la rédaction de l’ouvrage est basée sur la pratique de politiques publiques pour tirer les meilleurs moyens de réussir à réduire la pauvreté. C’est donc un ouvrage va-t-elle préciser qui a "le potentiel de jouer un rôle important dans la mise en œuvre des politiques publiques", car vise à soulager la pauvreté dans les communautés africaines grâce à l’amélioration des pratiques de développement international.
Albert Tévoédjrè, médiateur émérite de la république du Bénin, s’en réjouit et estime que c’est le combat de tout dirigeants de voir prendre en compte les préoccupations de développement.
Selon l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasandjo, "ce n’est pas un document qui accuse, mais prospective qui propose donc des moyens pour atteindre le développement". Insistant sur le caractère inclusif du développement il martèle que c’est un document scientifique. Il souligne que c’est aussi des expériences de réussite ailleurs, mais qui devraient être adaptées aux réalités des pays africains. Il n’est point question de faire du copier-coller, va-t-il insister avant d’avertir que ce n’est pas parce qu’une initiative aurait réussi ailleurs qu’elle est appelée à réussir dans un autre pays.
Prospective pour une action publique efficiente
« Making africa working », est pour les co-auteurs, dont trois étaient présents à la présentation de Cotonou, s’est fixé pour objectif d’identifier les plus grand défis de l’Afrique et d’anticiper sur les problèmes à venir. Par exemple, la population du Bénin dans 25 ans sera de 24 millions et essentiellement citadine. Alors, que faire ? Le document est alors un guide pratique pour atteindre le développement.
En effet, l’Afrique subsaharienne va faire face à trois grands défis liés entre eux au cours de la prochaine génération. Sa population va doubler d’ici 2045, plus de la moitié des Africains vivront dans les villes et essentiellement jeune, et, ce groupe de jeunes pour la plupart sera connecté les uns aux autres et le monde à travers des appareils mobiles.
Correctement exploité, ces défis seront une force positive pour le changement en Afrique. Sans croissance économique et des opportunitéw d’emplois, ces défis pourraient s’avérer par contre une catastrophe politique et sociale. La publication averti en effet que les systèmes de mécénat ne fonctionneront plus en raison de l’augmentation de la population. Alors, si les dirigeants veulent continuer à exercer leur pouvoir, ils devront promouvoir la croissance économique de manière plus dynamique.
Pour Aurélien Agbénonci, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération c’est à cela que nous invite le document. Il a profité de cette tribune pour expliquer, comme l’a souhaité les organisateurs de cette présentation dédicace de « Making africa working », le changement de paradigme du gouvernement du Bénin à travers son Programme d’action. Selon lui, les gouvernements sont confrontés à comment opérer des choix difficiles et les remises en cause des anciens systèmes ? Il rassure que le but de tout changement est de satisfaire la majorité des besoins d’une société.