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La réforme du système partisan est la préoccupation de l’heure à l’Assemblée nationale. Après un séminaire parlementaire pour débattre du sujet, d’autres acteurs s’invitent dans le débat.
La question de la réforme du système partisan est aujourd’hui la préoccupation de plusieurs acteurs. Politiciens, acteurs de la société civile, pasteurs, chacun apporte sa pierre au renforcement du débat. Invités sur une table ronde, sur Golfe Télévision pour débattre de la question, chacun de part son argumentaire à su faire le diagnostic qu’il trouve pertinent. Du système partisan à la création des grands partis d’envergure nationale et le financement des partis politiques, chacun est campé sur sa position quitte à ce qu’une solution soit trouvée et qui obtient l’adhésion de tous. Acteur politique, président de parti, Francois Xavier Loko pense que le problème qui se pose est l’application des textes au Bénin. « Il faut qu’on commence par parler objectivement », estime-t-il. Pour lui, il est aberrant d’affirmer qu’il y a 250 partis politiques au Bénin. « Non. Il faut qu’on donne le nombre exact de partis qui sont à jour. » C ‘est là on saura effectivement le nombre de partis qui existent au Bénin.
Mme Idohou Léontine quant à elle dira que l’agence même qui est proposée pose problème. « L’agence qui sera placée sous la présidence de la République reste la grande inquiétude. Il y aura forcément des règlements de compte. Dans notre pays, nous avons assisté à des règlements de comptes plusieurs fois. Il faut que tout le monde soit traité de façon équitable », préconise la représentante de Rifonga Bénin. Raphaël Akotègnon, membre du Parti du renouveau démocratique, pense « qu ‘au sein même des députés l’unanimité n’est pas faite sur la question de l’agence au niveau du palais de la République. Même au niveau du bloc de la majorité, certains estiment que l’agence doit être autonome. D’autres suggèrent qu’elle soit rattachée à la Cena ». Pour lui, il faut réellement aller aux réformes. « Ce n’est pas le nombre de partis qui est visé mais il faut optimiser le fonctionnement des partis politiques. « Un parti qui n’a jamais de conseillers mais existe, c’est l’occasion pour lui de s’affilier aux autres. Nous voulons aller vers le regroupement des partis par affinités. Vous devez avoir des sièges dans les communes. Il faut trouver des critères pour avoir un grand regroupement. Avec l’expérience du Bénin, il faut améliorer la question », affirme-t-il. Me Bastien Salami en bon consultant n’a pas manqué de prouver le bien fondé de la chose. Il pose néanmoins ses inquiétudes sur l’autonomie de l’agence qui permettra de lui garantir une certaine crédibilité. Théophile Yarou, des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) bien qu’étant pour la réforme estime qu’il y a des fausses notes qu’il faille corriger. Pour lui, si les députés préservent l’esprit du séminaire, le problème ne va pas se poser. « Avoir 100 membres par commune cela ne pose pas problème. Le fonctionnement des partis et non le nombre de partis reste des pistes importantes. Mais le mode de gouvernance est basé sur deux concepts qu’il n’est pas utile de rappeler constitue le nœud même de la chose. « Nous avons analysé les réformes et le rôle de la Cena et nous avons dit qu’elle a déjà trop de charges. Ce n’est pas bon non plus de faire l’option de la présidence. Mais nous devons finir avec des partis claniques. Le pouvoir de l’argent a pris le pas sur le raisonnement politique. La représentativité de jeunes et des femmes ne doit pas être une condition liée. Il faut que cela soit systématique. Il y a des moments où nous pouvons faire la discrimination positive pour pouvoir avancer », clame, Léontine Idohou. Pour ce qui concerne la promotion de la femme, « même ceux qui prônent que les femmes viennent en grande partie, est-ce qu’ils sont prêts à positionner les femmes. Les partis politiques aujourd’hui sont en majorité créés par les hommes et ce sont eux qui vont positionner les femmes », dira Francois Xavier Loko. Le financement selon lui, gène ceux qui ne peuvent pas faire la politique sans argent. « Vous réclamez l’argent public pour financer votre parti. Cela pose un problème », ajoute-t-il. Théophile Yarou affiche une position tranchée : Il ne faut pas monétariser la création d’un parti.
Il pense que c’est exagéré de parler de partis claniques et de partis ethniques. Le problème c’est qu’ils n’ont pas de moyen pour animer la vie politique. Du coup, ils se rabattent vers leur fief. Tous les partis ont un certain nombre de représentant dans les départements. La grande inquiétude est que la proposition ne tient pas compte de la représentativité des jeunes, la répartition de siège à l’Assemblée, le quota des femmes.
G. AMOUSSOU
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