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06 femmes sur 83 députés vont siéger à l’Assemblée nationale au titre de la 8ème législature, soit un taux de représentativité très faible. Prof. Vicentia Boco, présidente de l’Institut National pour la Promotion de la Femme (INPF), invitée d’une radio de Radio Soleil FM, déplore le nombre de femmes à la nouvelle Assemblée. Elle s’est également prononcée sur les incidents survenus dans le cadre des élections législatives de 2019.
Les réformes proposées par les politiciens pour l’amélioration de la représentativité des femmes n’ont pas porté leurs fruits.
Prof Vicentia Boco affirme avoir toujours considéré ces réformes comme un leurre car déclare-t-elle « nos frères députés qui légifèrent ne sont pas prêts du tout à nous céder le moindre petit strapontin ».
« Je l’ai dit depuis le début (...) qu’il ne fallait surtout pas prendre en considération ces propositions de ramener plus de femmes », rappelle-t-elle.
La présidente de l’INPF soutient qu’elle ne s’est pas trompée sur son opinion. « Il n’y a pas eu tellement de places faites pour les femmes dans la nouvelle Assemblée même constituée comme celle-là, avec des personnes sélectionnées », déplore-t-elle. Pour elle, c’est un peu ’’dommage’’, qu’il y ait très peu de femmes au Parlement.
« Un Parlement dans lequel les populations ne se retrouvent pas, je pense que le Parlement même sera bien embêté pour conduire les affaires de l’Etat, pour légiférer pour des personnes qui ne les considèrent pas », confie-t-elle.
S’agissant de la médiation du clergé, Vicentia Boco trouve que cette proposition aurait dû être faite bien avant les élections législatives de 2019.
Déplorant les incidents survenus dans les cadres des élections législatives de 2019, elle affirme « qu’aucune politique ne peut aboutir à la destruction de la vie humaine ».
« Je pense que nous devons nous reprendre et dire que nulle part au monde, la politique ne doit nous amener à ce que des détachements d’hommes armés tirent sur des manifestants en fuite », ajoute Mme Vicentia Boco.
Selon la présidente de l’INPF, les réactions étaient prévisibles après l’exclusion de l’opposition dans la constitution d’une Assemblée, représentative du peuple. Réformes certes, mais il faut selon elle, que les populations soient d’accord pour pouvoir y adhérer.
« Je crois que nous n’avons pas fini de vivre des lendemains douloureux pour ce pays. Et c’est dommage parce que le Bénin a toujours été un havre de tranquillité », regrette-t-elle.
A.A.A
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