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Les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont procédé, samedi 24 février 2024, à l’examen de la situation politique et sécuritaire dans la sous-région. D’importantes décisions ont été prises à ce sommet extraordinaire tenu à Abuja (Nigéria) notamment la levée des sanctions prises contre le Niger et la réponse de l’institution suite à l’annonce de retrait du Burkina, Mali et Niger.
« La Conférence note que ce retrait aura des implications sur les plans politique, socioéconomique, financier et institutionnel pour les trois pays concernés et pour la CEDEAO en tant que groupe », lit-on dans le communiqué final sanctionnant le sommet extraordinaire tenu à Abuja (Nigéria) le 24 février.
Tout en présentant les implications du retrait sur différents plans la CEDEAO « prend note des notifications de retrait de la CEDEAO des trois États membres, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. ».
Les trois Etats ont été invités à « reconsidérer leur décision » et « respecter les dispositions du traité révisé de 1993 relatif aux procédures de retrait, en particulier l’article 91 ».
La CEDEAO « se déclare préoccupée par les conséquences socio-économiques, politiques, sécuritaires et humanitaires de cette décision, notamment pour les citoyens des trois États membres et pour le processus d’intégration régionale, et invite instamment les trois États membres à recourir au dialogue, à la négociation
et à la médiation pour répondre à leurs préoccupations ».
Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont fait des recommandations aux organes de la CEDEAO au sujet de la notification de retrait des trois Etats sahéliens.
Il a été demandé à la Commission de la CEDEAO de : « poursuivre le rapprochementet les propositions de la Communauté à l’égard des trois États membres et de rester saisie de la situation ; échanger avec l’Union africaine, l’UEMOA, l’ONU et d’autres organisations internationales ainsi qu’avec les partenaires bilatéraux sur la question, en vue de convaincre les trois États membres de rester dans la Communauté ; renforcer les contacts de la Communauté avec les trois États membres en mettant à contribution les chefs traditionnels et religieux, les éminentes personnalités, la société civile et les femmes leaders pour l’unité et la sécurité de la région ».
La CEDEAO « réitère la nécessité urgente pour la Commission (…) d’accélérer l’opérationnalisation de la Force en attente, sous son mode cinétique, pour lutter contre le terrorisme dans la région, notamment les éléments de la Force Multinationale Conjointe (MNJTF) et l’Initiative d’Accra, conformément aux instructions de la Conférence ».
La Commission de la CEDEAO a été mandatée pour « convoquer dans les meilleurs délais la réunion des Ministres des Finances et de la Défense afin de proposer des modalités de financement et d’équipement de
la force de lutte contre le terrorisme ; élaborer une stratégie de communication efficace pour impliquer les États membres et les citoyens de la Communauté, compte tenu de la désinformation actuelle visant à porter atteinte à l’image de la CEDEAO ».
M. M.
LIRE LE COMMUNIQUE INTEGRAL DU SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA CEDEAO
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