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Subitement réveillé par « des murmures, des grognes et des gémissements, reflet de l’effet d’une arme de destruction massive » (excusez du peu), notre ancien président de la République, s’est fendu d’une déclaration le 2 octobre, sur sa page facebook ! Et ceci, le jour même ou le sieur Sabi Sira Korogoné, passait devant les tribunaux. La coïncidence ne troublera que peu de monde. « Le bourreau, disait Elie Wiesel, tue toujours deux fois : la seconde fois par l’oubli » Profitant alors, des « gémissements » d’une certaine jeunesse, qu’il proclame tout de go « représentative »,Boni Yayi revient sous les feux de la rampe, après l’ubuesque scène de ses larmes de…cauris à Djeffa !Et comme pour se donner bonne conscience, il fait d’entrée cette curieuse profession de foi : « continuer de croire à une main invisible des politiques, dans cette grogne de la jeunesse, ne peut que relever d’une irresponsabilité » Cet aveu vaut son pesant d’or. Mais on sera assez charitable, pour ne pas demander au président ‘’semi-retraité’’, le nom de ce grand « irresponsable », qui dans un passé récent, voyait une « télécommande » derrière chaque action contre son régime. Irresponsable donc un jour… Mais revenons aux constats et leçons de gouvernance, de ‘’l’excellentissime manager’’ Boni Yayi (prix Mo Ibrahim de la bonne gouvernance) à son successeur à la tête de l’Etat. Pour lui, « le Bénin s’accommode aujourd’hui d’une pauvreté plus grandissante que par le passé, selon les statistiques des institutions internationales crédibles »Dommage, l’ancien président ne nous cite pas le nom de ces institutions internationales, « crédibles » à ses yeux. Sauf son respect, nous sommes obligés de ne pas croire aussi en la crédibilité de ses propos, d’autant plus qu’il affirme quelques lignes plus loin, que « la meilleure source (de ses constats) est le gémissement de tout un peuple, qui vit cette pauvreté » Claire et nette alors comme de l’eau de roche, que nous avons affaire, aux états d’âmes d’un ex-président, visiblement inconsolable. Nous avons ici, un tissu de mauvaise foi, d’un homme qui n’arrive pas encore à retenir les leçons de l’histoire, et à en tirer toutes les conséquences, à l’image de certains de ses respectables et respectés pairs.Héla,comme son doyen et mentor Nicéphore Soglo, il risque très tôt de devenir banal et inaudible. Dommage pour notre pays… Pourtant, dans ses quelques rares moments de lucidité, il avait promis de consacrer le reste de son existence à louer le Seigneur. Mais chassez le naturel, il revient au galop.
Chaque fois que Boni Yayi évoque Dieu, son « Père céleste », le diable caché dans les tréfonds de son cœur, prend toujours le dessus. Sinon, est-il décent, que Boni Yayi que nous avions vu à l’œuvre, dix années durant, ose prétendre que notre pays amorce aujourd’hui, « un virage dangereux, fait d’exclusions sur la base de l’ethnie, du sexe, de l’âge, de tribus, de régions et de la position sociale » ? Si ce n’est pas de la sorcellerie, ça y ressemble, tant on croit rêver…Lui Yayi Boni, qui voulait faire descendre « les siens » à Cotonou ; lui le Président de la République, affichant publiquement et outrageusement, ses attributs de prince bariba de Nikki ; lui le grand adepte des discours « ciblés »et hors cameras « aux siens » ; lui l’homme des concours frauduleux…lui l’homme du pillage et du gaspillage…Heureusement, nombre de procès encore en instance, contribueront, à un indispensable devoir de mémoire. Le peuple dans sa magnanimité pardonnera peut-être un jour ; mais il ne doit pas oublier ; car quiconque oublie son passé, se condamne à le revivre. Il serait donc dangereux, voire criminel, de passer par pertes et profits, l’histoire de ces pilleurs et prédateurs, qui voudraient se revêtir de peaux d’ange. C’est la seule manière de graver dans le marbre, les indispensables et courageuses reformes du président Talon.
Tafê
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