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Le ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances, Romuald WADAGNI a procédé au lancement des travaux de la 6ème édition de la Conférence internationale sur la finance verte dans la matinée de ce mardi 05 juillet 2022 à Cotonou. « La contribution du secteur privé à la mise en œuvre de l’accord de paris sur le climat », c’est le thème retenu pour les assises marquées par la présence de plusieurs personnalités .
Augmenter le volume de financement vert sur le continent africain, c’est l’objectif des assises de Cotonou. Sur les 180.000 milliards de francs CFA de financement vert à travers le monde, environ 1% sont attribué à l’Afrique, a informé le CEO du Fonds africain de garantie (AGF). Jules N’GANKAM dans son intervention est revenu sur le choix du Bénin. Le Bénin souligne-t-il, est le premier pays à faire une émission obligataire en euro ; un exemple en matière de transparence budgétaire ; d’innovation, etc. Il s’agit selon lui, de s’inspirer des succès enregistrés par le pays en matière de leadership, d’innovation, et de transparence ; de partager les expériences du gouvernement béninois et de l’AGF, a ajouté le CEO du Fonds africain de garantie.
A l’en croire, l’AGF est la première garantie verte de financement en Afrique. Grâce à cette garantie, 120 milliards de francs CFA de financement vert avaient été débloqués et mis à la disposition de 3000 PME. Ce qui a permis de créer 20.000 emplois, et toucher plus de 8 millions de foyers à travers le continent, a expliqué Jules N’GANKA.
Romuald Wadagni lors de son allocution d’ouverture
Dans son intervention, le ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances a évoqué les mesures fiscales incitatives prises par le gouvernement pour faciliter l’investissement du privé. L’enjeu dans le secteur des énergies aujourd’hui rappelle Romuald WADAGNI, est la production d’énergies renouvelables. Pour passer des énergies fossiles, plus polluantes aux énergies renouvelables, il faudra une transition. A cet effet, il a invité les participants à la 6ème conférence sur la finance verte à réfléchir sur une question. Comment faire pour que les PTF acceptent que les pays africains passent par une phase de transition ; et comment accompagner cette transition ? C’est la principale interrogation que le ministre d’Etat a évoqué procédant au lancement des travaux. Il dit compter sur les participants à faire le plaidoyer pour accompagner les Etats à avoir une vraie stratégie de transition.
« Les opportunités existent mais si elles ne sont pas connues, elles ne se réaliseront pas », a fait savoir le ministre d’Etat. « Ce n’est pas le financement qui manque ; le financement existe mais il faut pouvoir permettre aux gens d’avoir conscience de ces investissements qui sont éligibles à ces financements verts, d’avoir conscience des chemins pour avoir accès à ces financements, d’avoir conscience des accompagnements qui existent pour réaliser ces investissements », a exhorté le ministre d’Etat.
A propos de la finance verte
La finance verte est le financement d’investissements conçus pour générer des bénéfices environnementaux et sociaux. En d’autres termes, la finance verte représente l’ensemble des services proposés par les marchés financiers pour investir dans des projets qui visent à réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement. Il s’agit notamment d’un approvisionnement énergétique plus efficace à partir des ressources naturelles, de la réduction de la pollution, de la conservation et de la restauration des écosystèmes, de la protection de la biodiversité, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la lutte contre les changements climatiques. L’implication de l’industrie financière dans la transition vers un monde moins dépendant des énergies fossiles et vers une économie sobre en carbone et résiliente au changement climatique est inévitable. Alors que les finances publiques continuent d’être nécessaires pour financer des projets verts dans tous les secteurs, ses possibilités sont limitées et ne peuvent pas couvrir les besoins d’investissements verts d’aujourd’hui.
Des capitaux privés seront nécessaires pour combler ce déficit de financement. Les besoins en investissement pour un développement inclusif de l’action climatique à l’horizon 2050 sont estimés à environ 1 500 milliards de francs CFA par an. Les investisseurs étant de plus en plus conscients et plus sensibles aux problèmes environnementaux, l’offre possible de sources de capitaux privés est énorme. Ce qu’il faut, ce sont des outils standardisés pour créer de la valeur financière pour les investisseurs tout en ayant un impact positif sur l’environnement.
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F. A. A.
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