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Suite au dévoilement de sa liste de joueurs pour le compte des 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le sélectionneur Gernot Rohr a abordé plusieurs sujets en vue des prochaines échéances.
Voici quelques sujets sur lesquels le sélectionneur des Guépards s’est prononcé :
Sur ses critères de sélection
« Je m’appuie sur un groupe qui a un état d’esprit bénin, c’est-à-dire un état d’esprit de solidarité, de combativité et de fierté de pouvoir porter le maillot du pays. C’est un premier critère pour nous. Il y a des garçons qui ne sont pas là parce qu’ils n’ont pas respecté complètement cet état d’esprit… On n’a pas énormément de joueurs qui jouent dans de grands clubs et d’autres qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu. »
Pourquoi si peu de conférences de presse ?
« Venir ici exprès pour parler au lieu de se préparer à Abidjan, j’ai fait le choix de ne pas faire de conférence de presse. On n’est pas là pour parler avec la presse, ce n’est pas notre premier travail. La première tâche, c’était la qualification pour la CAN. La deuxième tâche maintenant sera la qualification pour la Coupe du Monde… On discute avec vous, que ce soit de manière privée ou bien à travers Hugues Zinsou Zounon, et on le fera toujours avec plaisir. »
Le sélection malgré tout de Jodel Dossou
« Hier, je l’ai encore eu au téléphone. Il a joué 45 minutes en tant que titulaire avec son équipe au Luxembourg. Depuis qu’il est là-bas, vous avez vu qu’il a joué tous les matchs en tant que titulaire. Hormis la dernière fois où il est sorti parce qu’il a senti une petite gêne derrière la cuisse. Il sera disponible. Ils ont encore deux matchs : un match mercredi en coupe, où à mon avis, il ne jouera pas pour se ménager, et un autre match dimanche. Il aura 11 heures de vol après pour nous rejoindre en Afrique du Sud, plus quelques heures d’attente à Durban. C’est une fatigue supplémentaire pour ceux qui ont joué le dimanche et qui doivent voyager le lundi soir pour arriver le mardi matin fatigués. »
La série d’invincibilité à domicile
« Que ce soit à Cotonou ou à Abidjan, je tiens à maintenir cette série. Et même en Afrique du Sud, je tiens à ce qu’on ne perde pas. Je veux que personne ne vienne nous battre chez nous. On se sent un peu chez nous à Abidjan, je dois vous dire, parce qu’on est bien reçus, on s’entraîne dans de bonnes conditions, il y a une diaspora magnifique qui nous supporte et un terrain extraordinaire aussi. Mais j’espère que bientôt, on sera aussi bien chez nous ici à Cotonou. »
Faire face aux absences
« Nous avons déjà eu des absences lors des deux derniers matchs. Nous avons su faire face à des forfaits de dernière minute… Nous devions changer la défense au dernier moment en faisant rentrer Tamimou, Yohan Roche notamment. Ces garçons nous ont donné satisfaction, que ce soit à Abidjan ou dans le match à Tripoli. Nous pouvons nous appuyer là-dessus. J’ai entière confiance en Yohan Roche. Et évidemment Momo Tijani, qui a encore joué avec son club samedi. On a des forfaits, mais on a des joueurs qui sont là pour répondre présents. Des jeunes joueurs aussi qui évoluent, comme Tamimou. Hier encore, je suis allé voir Moumini. Sankamao est aussi allé au Maroc cet hiver et joue maintenant. »
Le cas Tijani, absent en janvier avec son club
« Cet hiver, il voulait partir changer de club. Donc ils l’ont mis un peu sur le banc pour l’obliger à rester. Depuis qu’il est revenu, ils ont commencé à gagner des matchs. Pour nous, c’est lui le leader de la défense. C’est un joueur clé, et avec Yohan Roche qui est en permanence là, il va bien. »
Pourquoi Dodo Dokou a manqué certains matchs avec son club
« Il n’a pas joué certains matchs parce que son club voulait le prolonger alors que le joueur, lui, veut partir. Ce sont des situations compliquées… On compte sur lui. »
Les risques de suspension
"Dodo Dokou est sous risque de suspension, ainsi que quatre autres Guépards, pour accumulation de cartons jaunes dans ces qualifications. Il faut voir ça aussi. Dans ces cas-là, nous avons Junior, Cédric qui n’est pas là et Hassane Imourane. J’espère qu’ils se battront sans prendre de carton. Mais si jamais un joueur est forfait, nous avons Romaric qui est sur Abidjan, et on fera appel à lui."
L’absence de Tosin Aiyegun
« Tosin Aiyegun a été confronté à une blessure récurrente à la cuisse derrière la cuisse, a été laissé à la disposition de son club le Fc Lorient. C’est la quatrième fois qu’il a le même problème, et nous cherchons des solutions pour éviter qu’il rechute encore une cinquième fois. »
L’intégration des afro-descendants dans la sélection
« Je ne peux faire ni l’un ni l’autre. Parce que c’est un sujet un peu politique, un projet aussi intéressant de la république du Bénin. Si on nous amène un grand joueur brésilien parce qu’il a des racines béninoises pourquoi pas. Il faut avoir le temps un peu de l’intégrer. Mais personnellement ça ne me dérange pas. Aucun coup monde ne va refuser un bon joueur de plus. Mais bon, y a des conditions à remplir pour cela. Et je crois que c’est pas encore fait. Si vous avez entendu parler de ça, moi aussi j’en ai entendu parler, mais je ne sais pas où ça en est actuellement. »
Le Zimbabwe, prochain adversaire
« Le Zimbabwe a une équipe qui a pris forme sous la conduite d’un ami qui est entraîneur de cette équipe et qui fait du très bon travail. Un allemand qui a réussi quand même à les qualifier dans un groupe pas simple (Cameroun, Kenya et Namibie). Donc chapeau à leur travail. Trois joueurs en Angleterre dont l’un a marqué il y a quelques jours avec les Wolves (Munetsi). C’est leur capitaine. La plupart des joueurs jouent en Europe, ils ont un bon comportement, un magnifique but sur coup franc face au Nigeria, tous ces facteurs me font comprendre que ça ne va pas être facile. Elle est pratiquement chez elle en Afrique du Sud. En nous battant, ils peuvent se relancer dans ces qualifications et ils voudront saisir cette opportunité. Ça ne sera pas facile, mais on est confiant et je pense que notre équipe a pris conscience qu’elle est capable de faire de bons résultats même à l’extérieur. »
L‘Observation du championnat local
« Je voulais voir qui joue du bon football avec des joueurs intéressants, cette équipe de sobemap que j’ai d’ailleurs trouvée très bonne. Vous avez vu le but qui était marqué par un jeune joueur gaucher, il était déjà dans la liste de mon assistant Moussa Latoundji pour la A’. Et je voulais voir. On peut observer ces joueurs-là et je sais aussi que Mathias fait un très bon travail avec cette équipe. Lui qui était avec les U20 peut aussi nous indiquer certaines choses. Il peut nous indiquer des choses. Nous travaillons en groupe et ce match-là était beau et très intense. Ce qui n’était pas beau, c’était la fin avec beaucoup d’interruptions (penalty, pas penalty, trop de contestation). J’ai pas aimé aussi l’état du terrain qui est vieux, qui est synthétique et qui sent le caoutchouc brûlé. Ce n’est pas bien pour les conditions des joueurs, il faut faire attention à ça, ce n’est pas bon pour les joueurs. Mais hormis ces conditions, j’ai vu un bon match. »
L’approche avec les binationaux
« On a contacté d’autres joueurs, y a même une commission qui a été créée pour s’occuper des binationaux, mais vous ne pouvez pas forcer les joueurs à jouer pour le Bénin. Il faudra les convaincre, les rencontrer comme je l’ai fait avec Andreas Hountondji. J’ai pris la voiture, je suis allé à Orléans, on a mangé ensemble, on a discuté, j’ai pris le temps de lui présenter le projet. Faut prendre le temps de faire ce travail-là. Mais là maintenant on a des arguments, on est une équipe qui tient la route, qui sait ce qu’elle fait pour la CAN, qui a une chance pour la Coupe du monde, donc nous avons des arguments qui font le poids pour attirer la fierté. Du coup, pour la question de est-ce qu’il y en aura d’autres, bien sûr qu’il y en a d’autres, mais ce n’est pas bien d’annoncer ça sur la place publique parce que ça peut mettre de la pression sur les joueurs et on ne veut pas de ça. Mais sachez qu’on travaille là-dessus, on a une commission, et aussi il faut que le joueur soit meilleur que ceux qui sont déjà là. Ce n’est pas parce qu’il est binational qu’il doit forcément venir. »
Les objectifs pour les deux prochains matchs
« On veut aborder les matchs un à un. Déjà le prochain, on compte le gagner, mais un match nul déjà, ce n’est pas un mauvais résultat. Après, il y a l’Afrique du Sud qui sera un peu plus difficile. On a failli les accrocher il y a deux ans quand on a perdu 2-1. C’est une équipe qui joue un très bon football et qui est redoutable. On va voir, on a déjà prouvé contre des équipes comme le Nigeria qu’on est capable de rivaliser. Donc si on pouvait gagner ces deux matchs, on ferait un grand pas vers la Coupe du monde 2026 en Amérique. Je pense que les grands rêves font de grandes actions. Laissez-nous rêver avec mes joueurs. »
Le cas de Steve Mounié
« Steve est un professionnel 100%, il a un leadership reconnu, un bon capitaine. Il ne joue pas beaucoup, on le sait, mais il s’entraîne bien. Il a tiré sur le poteau, il a fait une passe décisive, on n’a pas de soucis avec ça car on sait que ici il va tout donner. Et s’il faut lui donner 90 minutes, on lui donnera comme il a prouvé dans le passé en Libye ou au Nigeria. C’est malheureux pour lui car il aurait pu rester à Brest. Il a voulu partir en intersaison mais ils n’ont pas voulu le laisser partir. Ces moments-là sont délicats. »
Le programme de préparation et l’invitation du Maroc
« On va tous se retrouver en juin. On va revenir ici à Cotonou. Je voudrais pour terminer dire qu’au mois de juin, on va revenir jouer ici, retrouver nos supporters, faire un stage de 10 jours, c’est-à-dire demander aux joueurs de revenir plus tôt. Ils finissent le 15 mai à peu près et au lieu de venir le 2 juin, qui est la date FIFA officielle, on les invite déjà le 23 mai pour faire un stage. Là aussi, on pourra inviter des joueurs qui hésitent encore, peut-être les binationaux, voir comment ça se passe. Ce serait un peu un match amical, on a le droit de faire ça même si le stade n’est pas encore homologué. On voudrait jouer à côté de nous avant de faire un match amical le 10 juin au Maroc. C’est un honneur d’être invité par le Maroc, qui organise la CAN et qui a peut-être la plus belle équipe africaine en ce moment. »
J.S
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