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Du 28 au 30 novembre 2024, à Agoué, un atelier de formation sur l’autonomisation des femmes participant au commerce transfrontalier a permis de renforcer les capacités d’une trentaine de femmes leaders engagées. Centré sur leurs droits et devoirs, l’entrepreunariat et la lutte contre les violences basées sur le genre, cette formation vise à les doter de compétences pratiques avec des outils de formation adaptés pour renforcer leur autonomie et améliorer leur participation dans l’économie transfrontalière.
En rappelant aux femmes, la pertinence de cet atelier à l’ouverture de ladite session animée par Cokou Romain AHLINVI ; l’expert en développement local et consultant du projet a souligné l’importance et le rôle clé que jouent ces femmes commerçantes transfrontalières dans le développement économique local. Il a notamment rappelé que cette formation offre des outils concrêts pour relever les défis quotidiens auxquels elles font face.
Les participantes ont acquis des notions pratiques pour une gestion efficace de leurs ressources, une étape cruciale vers la pérennisation de leurs activités. Un accent particulier a été mis sur la connaissance des législations transfrontalières et des mécanismes de protection pour les commerçantes. Des stratégies pour développer et diversifier leurs activités ont été également partagées, permettant aux femmes de mieux anticiper les opportunités et les défis du commerce transfrontalier.
L’initiative a été renforcée sur le terrain par une séance de restitution à Hillacondji, au cours de laquelle les participantes ont partagé avec leurs paires, les connaissances acquises au cours de ladite formation. Des échanges intergénérationnels ont permis de diffuser largement les bonnes pratiques, suscitant l’enthousiasme et l’inspiration au sein de la communauté.
Pour Cokou Romain Ahlinvi, cette formation n’est qu’un début. "Les compétences acquises ici vont contribuer à renforcer l’autonomie financière des femmes et à promouvoir des pratiques commerciales plus résilientes et inclusives", a-t-il déclaré.
Emues et motivées, les femmes ont exprimé leur gratitude envers l’Organisation et son partenaire. Selon, Cathérine HILLAH, "Etre à cette formation, nous valorise beaucoup surtout sur la législation transfrontalière. Chaque femme de cette chaine devrait avoir tout au moins sa pièce d’identité à jour pour maximer dans ces échanges transfrontaliers."
Elles ont par ailleurs, émis le voeu de voir d’autres bailleurs appuyer l’OIM afin que les projets qu’elles ont à cœur soient soutenus. Enfin, elles ont affirmé leur détermination à mettre en œuvre les enseignements reçus. " La sensibilisation et la formation autour de nos droits et devoirs et notre facon à bien gérer notre activité, nous ont beaucoup apporté. Apprendre et partager nos expériences autour d’une telle activité, renforce nos liens et sauvegarde notre intégrité à participer à la chose commune. Nous veillerons à capitaliser les outils partagés auprès des autres femmes afin qu’elles soient autonomes" confie Agossa Elise, Présidente des femmes porteuses de bagages.
Cet atelier représente un élan significatif vers l’émancipation des femmes dans le secteur du commerce transfrontalier, prouvant encore que l’éducation et la synergie d’action en coopérative restent non seulement les clés d’une action commune mais aussi d’un progrès communautaire.
Cette activité mise en oeuvre par l’organisation internationale pour les migrations OIM au Bénin s’inscrit dans le cadre du projet " Autonomisation des femmes participant au commerce transfrontalier à petite échelle entre le Bénin, le Ghana et le Togo" financé par le Fonds de l’OIM pour le Développement.