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Jean Léon Olatoundji, ancien chef d’état-major de la marine nationale et Gounou Marigo Bio Nikki, ex-chef de la brigade fluviale de Karimama ont été écoutés à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), ce jeudi 10 octobre 2024. C’est dans le cadre de dossiers : vol supposé de 28 tonnes de carburant à la base navale de Cotonou et contrebande présumée sur le fleuve Niger.
Accusés d’« abus de fonction, complicité » et pour des faits de « contrebande », le capitaine de vaisseau Jean Léon Olatoundji, ex chef d’état-major de la marine nationale ; son collaborateur et Gounou Marigo Bio Nikki, ex-chef brigade fluviale de Karimama se sont expliqués devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), ce jeudi 10 octobre 2024.
Sur les faits de vol supposé de carburant à la base navale de Cotonou, l’ex patron de la marine nationale dit ne pas être au courant et qu’il ne se mêlait pas du fonctionnement de chaque base car chacune est autonome en matière de dotation en carburant.
Le juge indique à l’accusé que des extraits renseignent sur les numéraires que lui envoyaient le commandant de la base navale de Cotonou. Pour l’ex patron de la marine nationale, ces transferts d’argent étaient destinés à l’achat de poissons. Il explique qu’il commandait de temps en temps du poisson pour ses besoins personnels.
Interrogé sur les numéraires et des tickets valeur qu’ils auraient reçus, l’ex chef d’état-major de la marine nationale explique qu’il n’a jamais fait une telle demande à son comptable. Il ajoute qu’il a servi à la base navale de Cotonou entre 1992 et 1994.
En ce qui concerne le second dossier relatif à la contrebande sur le fleuve Niger, l’ex patron de la marine nationale a été interrogé sur le transfert mobile money de 200.000 FCFA qu’il a reçu de l’ex-chef brigade fluviale de Karimama. Il reconnaît avoir reçu une telle somme mais son subalterne lui a expliqué que c’était un cadeau en guise de reconnaissance pour sa nomination à la brigade fluviale de Karimama.
A la barre, Gounou Marigo Bio Nikki, l’ex-chef de la brigade fluviale de Karimama a confirmé les déclarations de son supérieur. Il ajoute qu’il faisait du commerce de produits vivriers à Malanville en plus de son travail de marin.
La Cour a renvoyé le dossier au 27 octobre 2024 après avoir entendus les prévenus. La juridiction se prononcera également sur la demande de mise en liberté provisoire formulés par les avocats.
M. M.