Le Bénin a jeté un regard rétrospectif sur ses actions pour l’amélioration des conditions de vie de la femme en milieu rural lundi à l’occasion de la célébration de la 17e Journée mondiale de la femme rurale.

"Au regard des difficultés que la femme éprouve dans le monde entier en général et au Bénin en particulier, le gouvernement béninois a édicté des dispositions législatives dont les plus récentes sont contenues dans la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes", a déclaré Mme Fatouma Djibrill, ministre béninois de la Famille à l’occasion de la célébration la 17ème édition de la Journée mondiale de la Femme rurale.

Elle a estimé que cette loi, loin d’être une épée de Damoclès sur la tête des hommes, doit être perçue comme un instrument de développement dans la mesure où elle contribue à l’amélioration des conditions de vie de la femme.

Pour cette responsable en charge du département de la Famille, la femme rurale a un rôle important à jouer, dans le cadre des politiques et des tâches de développement.

"Mais, pour jouer ce rôle, il faut qu’elle soit en bonne santé et ne soit pas sujette à des violences qui compromettent son épanouissement et son bien-être. Mieux, il faut qu’elle puisse se faire instruire tout comme l’homme, qu’elle soit bien éduquée et alphabétisée pour apporter concrètement sa touche au développement ", a-t-elle souhaité.

A cet effet, a-t-elle souligné, la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes a mis l’accent sur l’éducation qui doit permettre aux femmes de jouer leur partition dans les actions de développement.

"A ce titre, cette loi lutte contre le mariage forcé ou précoce qui porte un coup d’arrêt à la scolarisation de la fille. Elle appuie la lutte contre le harcèlement sexuel dans les milieux d’éducation, de formation et de travail. Elle protège également la femme qui mène des activités économiques, lutte contre la prostitution et le viol qui sont des actes rejetés par nos cultures", a rappelé le ministre Fatouma Djibrill.

Malgré cette disposition juridique, a-t-elle déploré, la femme en milieu rural du Bénin ne jouit presque pas les droits reconnus à la personne humaine parce que la société a fait d’elle le réceptacle passif des pouvoirs exercés dans l’organisation des communautés.

Elle a également regretté le fait que la femme rurale au Bénin demeure à ce jour la moins instruite, la moins formées, la moins représentée dans les instances de prise de décision.

Xinhua

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