1049 visiteurs en ce moment
Le dernier Sommet de l’Union africaine (UA), notamment l’élection pour la Vice-présidence de la Commission et l’échec de l’Algérie à réintégrer le Conseil de paix et de sécurité (CPS), ont montré que le Maroc conforte toujours sa position au sein de l’organisation panafricaine face à son voisin algérien.
Le 12 février dernier, la candidature de l’Algérie a essuyé un échec en ne parvenant pas à obtenir un siège au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, malgré une campagne intense et des efforts en coulisses. Cet échec reflète une réalité difficile à ignorer : la baisse d’influence de ce pays sur la scène continentale. Une situation exacerbée par une diplomatie axée davantage sur des méthodes archaïques, telles que l’achat d’influence, plutôt que sur une vision stratégique cohérente.
L’élection pour la Vice-présidence de l’Union a été très serrée entre les candidatures marocaine et algérienne avec des résultats tantôt à égalité ou avec quelques voix de différence. La plupart des délégués qui ont participé au processus électoral ont remarqué une différence notable entre la candidature du Royaume et celles de ses challengers, surtout en termes de profil, de qualifications, de propositions pertinentes, de vision et de la qualité du dossier défendu devant les Chefs d’Etat et de Gouvernement.
Malgré tous ces atouts, l’issue du processus du vote suscite de nombreuses interrogations. Des manœuvres malsaines auraient pesé sur le scrutin du 15 février pour compenser les faiblesses de la candidature d’en face pour le poste de Vice-président de la Commission de l’UA.
Le Maroc, bien que favori, a dû faire face à des conditions de vote biaisées. Six pays alliés et amis du Maroc – le Gabon, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et le Soudan – étaient absents du scrutin, étant suspendus de l’Union pour diverses raisons. Ces absences ont privé le Royaume d’un appui crucial, qui aurait probablement changé l’issue de l’élection.
Le Maroc malgré tout continue de maintenir une position forte au sein de l’Organisation panafricaine. Le pays de Sa Majesté le Roi Mohammed VI occupe notamment le poste stratégique de Directeur général, numéro 3 de l’Union, avec M. Fathallah Sijilmassi. En plus, le Maroc et ses alliés ont réussi à faire élire M. Mahmoud Ali Youssouf, ancien chef de la diplomatie djiboutienne et fervent défenseur de l’intégrité territoriale du Maroc (et qui a ouvert un consulat à Dakhla), à la présidence de la Commission de l’UA.
L’élection du 15 février 2025 vient encore une fois témoigner de la capacité et de la force de la diplomatie marocaine à renforcer son influence sur le continent par des alliances solides et un partenariat stratégique gagnant-gagnant.
Le Maroc, depuis sa réintégration à l’UA en 2017, adopte une approche axée sur des projets concrets et structurants, comme le gazoduc Afrique-Atlantique, qui renforcent les liens économiques et énergétiques entre les pays africains. De plus, le Royaume mise sur une diplomatie innovante, tournée vers les priorités réelles des pays africains et leurs citoyens, et un puissant réseau d’alliances bilatérales.