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Le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye BIO TCHANE, représentant le chef de l’Etat, a procédé ce mardi 12 novembre 2024, au lancement officiel du Projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours. C’était à l’occasion du Forum national sur la nutrition (FNN), marqué par la présence de ses collègues Benjamin HOUNKPATIN de la santé, Salimane KARIMOU des enseignements maternel et primaire, et Raphaël AKOTEGNON de la décentralisation et de la gouvernance locale, des Partenaires techniques et financiers (PTF), et plusieurs autres personnalités.
Pour le bien-être et la santé des enfants, le gouvernement multiplie les initiatives d’alimentation et de nutrition. Après le programme des cantines scolaires destiné à assurer au moins un repas chaud aux enfants dans les écoles, le Projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours est lancé pour prévenir les carences nutritionnelles à l’origine des problèmes de malnutrition, notamment le retard de croissance chez les enfants de moins de 05 ans. Un phénomène qui affecte particulièrement ces enfants au cours des 1000 premiers jours de vie (de la grossesse à l’âge de 02 ans).
Le projet mis en œuvre par l’Agence nationale pour l’alimentation et la nutrition (ANAN), vise à contribuer à l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants de zéro à 23 mois. De façon spécifique, il s’agira de fournir des suppléments nutritionnels à 75% des femmes enceintes et allaitantes ; de fournir des suppléments nutritionnels à 75% des enfants de 6 à 23 mois ; et d’assurer la prise en charge communautaire de 360 000 cas de malnutritions aiguës modérées chez les enfants de moins de 05 ans à travers les FARNs. D’un montant total estimé à 155 milliards de francs CFA, il couvre la période 2024-2028.
Selon le directeur général de l’ANAN, le Projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours est « un projet à fort potentiel transformateur ». Le défi que l’on doit relever selon Alain HINKATI, est d’investir différemment dans la petite enfance, afin de préparer une nouvelle génération de citoyens dotés de capacités mentales et physiques adéquates, et ainsi, capables de contribuer de manière significative au développement économique et social du pays. « Il est crucial d’investir dans la petite enfance, car les gains de productivité à l’âge adulte sont immenses », a-t-il précisé.
Les Partenaires techniques et financiers rassurent de leur engagement
« Aucune institution ne peut parvenir à elle seule réduire la malnutrition chronique chez les enfants », c’est ce qu’a souligné Ousmane NIANG, représentant des PTF saluant le leadership du gouvernement et sa volonté de mettre fin à la malnutrition dans le pays. En dépit des progrès importants réalisés par le Bénin en matière de santé maternelle et infantile, les indicateurs de la nutrition selon lui, restent encore préoccupants.
Se référant aux résultats de certaines études, il informe que « au moins un enfant sur trois est affecté par le retard de croissance ». Ce qui l’expose à un développement physique et cérébral non optimal qui, d’après le représentant des PTF, affecte ses capacités intellectuelles, scolaires, et plus tard sa contribution à la société. « Ces enfants peuvent souffrir de difficultés de mémoire, d’apprentissage et plus tard, d’une faible productivité », a-t-il confié avant de rassurer de l’engagement des PTF dont il porte la voix. « L’ensemble des Partenaires techniques et financiers s’engagent à soutenir le Bénin dans son effort de faire de la nutrition, en particulier celle des mères et des enfants, une priorité transversale qui améliore les conditions de vie de la population en lien avec sa vision de développement à l’horizon 2030, et les objectifs de développement durable », a laissé entendre Ousmane NIANG.
Bâtir un Bénin où chaque enfant peut grandir et s’épanouir
Avant de procéder au lancement officiel du projet, le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale a rappelé l’ambition du gouvernement dans le domaine de la nutrition. Celle qui consiste à « bâtir un Bénin où chaque enfant peut grandir, s’épanouir et même rêver grand sans craindre les entraves de la malnutrition et des carences nutritionnelles » car, dira-t-il, « un enfant affamé est un adulte sans ambition ». Se référant aux analyses des experts, BIO TCHANE souligne que « les carences durant les 1000 premiers jours de vie impactent durablement le développement cérébral des enfants ». Ce qui entraîne des limitations cognitives souvent difficiles à corriger.
Les supplémentations nutritionnelles selon le ministre d’Etat, sont une intervention à grande impacte capable de briser le cercle vicieux de la malnutrition. C’est le « pari nutritionnel pour un Bénin plus fort et plus épanoui dans l’avenir », a-t-il précisé rassurant de leur distribution aux femmes enceintes, aux mères allaitantes et aux enfants de 06 mois à 02 ans, ainsi que des consultations prénatales dans les centres de santé publiques. Des démarches sont en cours pour assurer un approvisionnement régulier avec à terme, l’implantation d’une usine de production locale exploitant la production agricole, a poursuivi BIO TCHANE. Après avoir invité les institutions, les partenaires techniques et financiers, les acteurs de terrains et les élus à contribuer activement aux réflexions, il a encouragé les élus à faciliter les campagnes de sensibilisation dans toutes les localités du pays.
Plusieurs communications ont été présentées lors du Forum auquel ont pris part les préfets des départements, des maires et autres élus.
F. A. A.
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