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Des démissions ont été enregistrées dans les rangs de la Police Républicaine, selon plusieurs avis d’abandon de poste ou de recherche émis par la hiérarchie policière. Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane Seidou s’est prononcé sur le sujet, mercredi 1er juin 2022 dans l’émission ‘’Gouvernement en action’’.
Trois raisons fondamentales peuvent expliquer les cas de démissions enregistrées à la Police républicaine. Il s’agit des opportunités que les policiers les plus qualifiés trouvent, l’arrêt du rançonnement et des contraintes liées à la profession, selon le ministre de l’intérieur et de la sécurité qui nuance que la démission est inhérente à tout corps de métier et non pas qu’à la Police républicaine.
« (…) Aujourd’hui, pour être recruté à la Police, il faut avoir le Bac. Et parmi les recrues, il y en a qui ont le master, parfois même dans des spécialités très pointues, très recherchées. Quelqu’un par exemple qui a la licence ou plus, qui intègre la Police, il a l’ambition d’appartenir au groupe des officiers. Il veut évoluer dans le corps. Il a d’ambition. C’est une ambition tout à fait légitime. Parce qu’il sait que ceux qui sont les commissaires, ceux qui sont les Contrôleurs Généraux, c’est des gens qui ont le même profil que lui, il a aussi l’ambition d’arriver à ce niveau. Mais s’il constate qu’il ne peut pas arriver dans la classe des officiers en moins de 10 ans ou même plus, s’il trouve une opportunité ailleurs, il ne va se faire prier (…). Vous savez, quand les gens sont qualifiés, ils ont plus d’opportunités. Quand ils trouvent une opportunité ailleurs, ils démissionnent. Ce ne sont pas des démissions. C’est des désertions. Il s’en va. Et on constate qu’il est parti. Ça arrive. Il y en a qui partent parce qu’ils ont trouvé mieux. La seconde raison, c’est qu’il y a des gens qui viennent à la Police parce qu’ils pensent qu’à la Police, on peut vite s’enrichir ; comme cela se faisait par le passé. (…) La 3ème raison, c’est qu’aujourd’hui à la Police, il y a du boulot. Il y en a qui pensent que c’est calme. Mais ce n’est plus calme, parce que la Police Républicaine est basée sur la mobilité. Vous devez bouger. Vous devez aller partout, sur les routes, dans les quartiers, dans les villages (…). Donc, il y a beaucoup de contraintes », a expliqué Alassane Seidou.
Une vingtaine de désertions ont été enregistrées dans la police, selon plusieurs avis d’abandon de poste ou de recherche émis par la hiérarchie policière.
M. M.