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Ce jeudi 3 avril à Cotonou, a eu lieu un atelier d’échanges avec les dirigeants des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) sur les enjeux et implications de la nouvelle loi uniforme portant réglementation de la micro finance au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Les acteurs de la microfinance au Bénin ont échangé, jeudi 3 avril 2025 au Palais des Congrès de Cotonou, sur les adaptations qu’implique la nouvelle législation sur la microfinance initiée au sein de l’UEMOA en 2023 et bientôt promulguée au Bénin. Les échanges se sont déroulés en présence notamment de Monsieur Philippe Dahoui, directeur général de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (ANSSFD) ; de Madame Valentine Adoukonou, la Présidente du Conseil d’Administration du Consortium ALAFIA, l’association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés du Bénin ; Monsieur Gilles Da Costa, représentant de Luxdev.
La ratification prochaine de cette loi uniforme au Bénin fait obligation aux Institutions de Microfinance (IMF) de s’y conformer dans un délai de 12 mois dès la promulgation. Certaines IMF seront amenées à se transformer, d’autres à se restructurer ou à disparaître si elles ne parvenaient pas à se mettre en conformité.
Pour se préparer au mieux à ces changements, l’ANSSFD a commandité une étude avec le partenariat ADA, partenaire technique et financier. L’ADA soutient notamment l’ANSSFD dans le cadre du programme « BEN005 - Finance inclusive et innovante » de Luxdev. « Cette étude a pour but d’évaluer le degré de conformité des IMF béninoises à la nouvelle loi, à mesurer les écarts existants et à faire des recommandations pour leur mise en conformité ».
Pour Mme Valentine Adoukonou, cette nouvelle loi « n’est pas seulement une mise à jour réglementaire, elle constitue une opportunité pour renforcer la transparence, la solidité, la résilience, voire la pérennité, des institutions de microfinance tout en préservant leurs missions premières d’inclusion financière ». Cependant, les opportunités s’accompagnent également de défis. Ce cas juridique exige de notre part une compréhension approfondie de ces exigences et une adaptation de nos pratiques. Elle a souligné l’objectif de « l’atelier de sensibilisation. « Il s’agit d’un espace de dialogue, de partage et de collaboration (...) ».
Monsieur Philippe Dahoui, directeur général de l’ANSSFD renchérit : « Comme la présidente l’a dit : ce n’est pas une loi de transition mais c’est une loi de réforme. Une réforme majeure. Ce défi peut être relevé en 12 points. Comment assurer la transition ? Comment faire pour assurer la mise en conformité aux nouvelles dispositions tout en assurant la continuité de la technique ? ». Il rappelle que « Le Bénin affiche le taux de bancarisation le plus élevé (31%) de la sous région devant la Côte d’Ivoire (20%) et le Sénégal (19%) ».
Monsieur Gilles Da Costa, représentant de Luxdev a mis en avant l’engagement de la coopération luxembourgeoise à accompagner le gouvernement du Bénin dans la mise en œuvre de sa stratégie nationale de la finance inclusive. « L’intégration de l’ANFSSD dans le programme « BEN 005, Finance inclusive et innovante » vise à contribuer en termes d’objectif générale à la réduction de la pauvreté des populations au Bénin ». a-t-il précisé.
Ainsi, la microfinance a pour but de « renforcer la résilience économique et sociale des populations face aux chocs socio-économiques » comme on peut le lire sur le site de Luxdev. Elle est un enjeu crucial pour le développement économique du Bénin et, avec cette réforme, seules les IMF les plus performantes resteront dans la course.
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