jeudi, 24 avril 2025 -

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Affaire Dangnivo

Les déclarations du président de la commission d’enquête

Le dossier renvoyé au 08 avril




Ce mercredi 19 mars 2025, les débats ont repris au tribunal pour entendre le témoignage de Julien Akpaki, l’ex-directeur général de l’ORTB au moment des faits. Le juge espère que cette nouvelle audience permettra de faire avancer significativement ce dossier devenu une véritable affaire d’État. Le procès se poursuivra dans les prochaines semaines.

Reprise de l’audience

10 heures 28 minutes  : Reprise de l’audience au tribunal de Cotonou. Le président du tribunal de Cotonou indique avoir pris une ordonnance de mesures d’instruction complémentaires et que les résultats des instructions complémentaires vont durer trois semaines. Le ministère public affirme qu’il accuse publiquement réception de cette ordonnance d’instructions complètementaires. Il annonce ensuite que le président de la commission d’enquête de l’affaire Dangnivo, Firmin Boko est entendu en tant que témoin.

Vers 10 heures 35 minutes, l’audience est suspendue pour deux minutes à la demande du ministère public représenté par le procureur de la République près le tribunal de Cotonou.

Le Colonel Firmin Boko, président de la commission d’enquête confronté sur son travail

11 heures 21 minutes : reprise de l’audience

Le président de la commission d’enquête de l’affaire Dangnivo de l’époque, Firmin Boko est à la barre. L’officier affirme qu’il était capitaine de la gendarmerie nationale au moment des faits. Il est aujourd’hui contrôleur général de la police républicaine et est en fonction à la Direction générale de la police républicaine. Il jure de dire la vérité au tribunal. L’officier revient ensuite sur la commission d’enquête mise en place le 1er septembre 2010 après la disparition de Pierre Urbain Dangnivo. Cette commission d’enquête a été mise en place sur une note de service.

Selon son témoignage, l’affaire a commencé suite à une plainte déposée par la famille Dangnivo au commissariat de police de Xwlacodji. À la suite, la procureure de la République près le tribunal de Cotonou à l’époque va mettre en place une commission d’enquête mixte. Cette commission d’enquête est composée de deux policiers et deux gendarmes. Il s’agit du commissaire Prince Alédji, du commissaire Houndé, du capitaine de la gendarmerie Firmin Boko et de l’adjudant-chef Lucien Dègbo.

« Au cours de l’enquête, nous nous sommes rendus compte que monsieur Alofa avait des contacts avec Dangnivo ». Selon le président de la commission d’enquête, Alofa a eu au moins 10 contacts avec Dangnivo. L’enquête a également permis d’interpeller une autre dame avec laquelle Dangnivo aurait eu ses derniers échanges téléphoniques. Interpellée dans le cadre du dossier, la dame a affirmé n’avoir pas échangé avec Dangnivo. Elle sera libérée lors de sa présentation au parquet du tribunal de Cotonou parce que Alofa l’a dédouané, selon Firmin Boko.

À la barre, le président de la commission d’enquête de l’affaire Dangnivo revient aussi sur les circonstances de l’arrestation de Codjo Alofa, principal accusé. Selon ce témoin, Alofa a été interpellé lors d’un vol le 23 août 2010 et placé en garde à vue le 24 août 2010. Déféré au parquet, il est placé en détention préventive à la prison civile de Cotonou le 30 août 2010. Firmin Boko a déclaré qu’au cours de l’enquête, l’accusé Codjo Alofa a été extrait de la cellule et interrogé sur la disparition de Pierre Urbain Dangnivo.

Au cours de cette même enquête, Firmin Boko affirme que le Camerounais nommé Evouna Prizo leur a été présenté comme un témoin dans le dossier. Selon son témoignage, le nommé Prizo a été présenté à eux avec un téléphone Zékédé de Dangnivo. Au cours de son interrogatoire, Firmin Boko raconte que Prizo a reconnu avoir vu le 18 août 2010 Alofa, Polo et un certain Isidore à bord du véhicule Audi 90 que le sieur Dangnivo utilisait au moment de sa disparition.

L’officier de police républicaine confie que le 26 septembre 2010, le principal accusé Alofa a détaillé ce qui s’est passé dans le dossier. C’est Alofa qui a déclaré que c’est l’ex-militaire Donatien Amoussou qui a remis le médicament de baryum qui a servi à endormir Dangnivo pour le tuer. Selon son témoignage, Donatien Amoussou aurait remis ce médicament dans le cadre d’un vol qu’il aurait commandité pour braquage de Sagam. Firmin Boko affirme que Donatien Amoussou aurait fui les policiers venus l’interpeller à Sagam.

Interrogé sur les déclarations et le rôle du colonel Koumassegbo dans le dossier, Firmin Boko affirme : « Si Koumassegbo a posé des actes dans le dossier, ça n’engage pas la commission d’enquête ». Le témoin Firmin Boko affirme qu’il n’est pas au courant que la commission d’enquête aurait été mise en place par Koumassegbo.

Il y a une contradiction entre les déclarations du colonel Boko, président de la commission d’enquête, et celles du colonel Koumassegbo, chef de la sécurité présidentielle.

Selon le colonel Boko, la commission d’enquête s’est rendue une fois dans le bureau du colonel Koumassegbo à la présidence. Mais, le colonel Koumassegbo a affirmé lors de son audition la semaine précédente qu’il n’avait jamais reçu la commission d’enquête dans son bureau. Le colonel Koumassègbo avait également déclaré que c’est lui qui a amené Donatien Amoussou à la commission d’enquête, ce qui contredit les propos du colonel Boko.

Le président des débats a résumé les déclarations du colonel Koumassègbo afin de mettre le colonel Boko au même niveau d’information. Ce dernier a répondu qu’il ne pouvait pas se souvenir de tous les détails et que les actions menées par le colonel Koumassègbo n’engageaient en rien la commission, qui n’avait de chef hiérarchique que le procureur de la République.

Le colonel Boko a indiqué que Prizo était détenteur de beaucoup d’informations et a été auditionné en qualité de témoin. Toutefois, il a précisé ne pas savoir que Prizo et Donatien Amoussou se connaissaient.

Lorsque le président des débats a demandé si Alofa et Amoussou ne se connaissaient que par un ami commun nommé Polo, le colonel Boko a répondu, après hésitation, que c’était possible mais qu’il ne pouvait l’affirmer.

Le ministère public a ensuite interrogé le colonel Boko sur sa relation avec le chef de la sécurité présidentielle de l’époque, ce à quoi il a répondu par la négative. Le ministère public a également demandé si le colonel Boko avait travaillé avec Donatien Amoussou, ce que le colonel a nié, précisant que Donatien Amoussou avait été écouté en tant que personne impliquée dans l’affaire.

Le ministère public a ensuite demandé si Donatien Amoussou avait signé les procès-verbaux des auditions, ce que le colonel Boko a confirmé, soulignant qu’il s’agissait de la procédure normale, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.

Concernant le lien entre Alofa et Dangnivo, Alofa a affirmé devant la commission qu’il avait participé physiquement à l’assassinat de Dangnivo. Selon le colonel Boko, un second individu a achevé Dangnivo.

Lors de l’exhumation du corps de Dangnivo à Womey, c’est Alofa qui a indiqué l’emplacement. Le colonel Boko a précisé que le 26 septembre 2010, ils avaient pris des mesures pour geler le domicile et ses alentours, mais qu’ils n’avaient pas procédé à une perquisition formelle du domicile d’Alofa.

Selon le rapport du colonel Boko, Dangnivo a été étranglé, mais ce dernier a reconnu que ces informations provenaient uniquement des déclarations d’Alofa et qu’il n’avait pas eu accès à un rapport toxicologique.

Alofa et Donatien Amoussou ont remis en cause certains éléments des déclarations du colonel Boko. Ils affirment que des contre-vérités avaient été rapportées. Néanmoins, à la question de Me Aboubacar Babarapé, le colonel Boko a maintenu que c’était Alofa qui avait tué Dangnivo.

L’audience renvoyée au mardi 8 avril 2025

Avant de suspendre l’audience, le président de céans a demandé au ministère public quel serait le temps nécessaire pour mener les mesures d’instruction complémentaires. Le ministère public a indiqué au tribunal qu’il lui fallait deux à quatre jours pour donner les instructions nécessaires et deux semaines pour avoir les résultats. Le juge a suspendu l’audience pour être reprise le mardi 8 avril 2025 après les mesures d’instruction complémentaires, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.

www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel

19 mars 2025 par Judicaël ZOHOUN




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