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En tournée de capitalisation des bonnes pratiques autour des cantines scolaires dans son département, le Préfet du Couffo s’est confié à la presse. M. Christophe MEGBEDJI a mis l’accent sur la place qu’occupe le programme d’alimentation scolaire dans ses actions et sur les stratégies de mobilisation communautaire qu’il développe pour soutenir la cantine scolaire dans son département.
Que représente pour vous les cantines scolaires ?
Les cantines scolaires représentent tout pour nous. Nous sommes avec des communautés où les gens ne sont pas forcément à l’abri du besoin. Et ces personnes ont besoin d’être soutenues par le gouvernement, les autorités locales, communales et les partenaires au développement. La cantine scolaire permet de maintenir nos enfants dans le cadre scolaire, de fouetter un peu leur cerveau, leur donne la joie de vivre, d’aller à l’école car, on est content d’espérer qu’à un moment, on va sonner et on va s’arrêter pour manger. Celui qui mange bien, doit pouvoir apprendre ses leçons. La cantine scolaire, c’est de créer les conditions propices aux études pour tout le monde quelles que soient les conditions des parents. Même, dans les grandes villes, il y a des gens qui mangent bien et d’autres qui ne mangent pas bien.
Avec le Programme national de l’alimentation scolaire intégré (Pnasi), le gouvernement a fait en sorte que, même ceux qui n’ont rien à manger puissent avoir la force d’être à l’école, d’apprendre leurs leçons pour constituer une relève de qualité demain.
Quelle place le programme occupe dans vos actions ?
Ce programme était souhaité depuis. Notre partenaire nous aide dans l’atteinte des objectifs. Mais ce qui est intéressant ici, c’est l’allure donnée au mouvement par le gouvernement. C’est la coordination de toutes les actions. Coordonner pour réussir. Chez nous ici dans le Couffo et partout ailleurs, c’est un programme qui a été salué par tout le monde. C’est l’accompagnement sur le terrain. Il faut accompagner le fonctionnement des cantines dans les écoles, il faut aller dans les communautés et toujours leur parler. Avec le représentant de l’antenne du Programme alimentaire mondial (PAM) dans notre département, sur les radios locales nous nous adressons aux parents pour leur dire la conduite à tenir, aux élus communaux, locaux, aux sages, aux têtes couronnées, aux cadres pour leur expliquer que la question des cantines scolaires n’est pas une affaire du gouvernement seul. C’est l’affaire de tout le monde. C’est pourquoi, il a été décidé que les maires prévoient dans leurs budgets des fonds pour alimenter les cantines parce que la participation communautaire de 25f par enfant est beaucoup pour certains parents qui n’ont pas le minimum. Chez nous, certains maires mettent la main à la poche pour appuyer les communautés pour un bon fonctionnement des cantines. Dans le suivi pour la durabilité, nous sommes à pied d’œuvre pour lancer un téléthon départemental pour mobiliser des fonds pour nourrir nos enfants. Et nous pensons que le gouvernement du président Patrice Talon a raison de s’investir dans l’alimentation scolaire. Le téléthon est organisé en collaboration avec la Conférence administrative départementale (CAD), le Conseil départemental de concertation et coordination (CDCC), les maires, les adjoints au maire, les directeurs départementaux et autres services, les opérateurs économiques et agricoles pour mobiliser de l’argent et des dons en nature au profit des cantines scolaires.
Pourquoi avoir exigé aux maires de dégager une ligne budgétaire au profit des cantines scolaires ?
Celui qui ne nourrit pas son enfant ne mérite pas d’être papa. Un maire qui est élu a pris des engagements donc doit pouvoir s’occuper de ses enfants. Cette exigence fait partie des orientations nationales. Lorsque l’Etat trace la voie, définit les politiques, les orientations, le comité communal est obligé de suivre ses directives et amener l’État à réussir la mission qui lui est assignée par le peuple. C’est le rôle des maires. Ce qu’on leur demande, c’est de leur devoir. Ce n’est donc pas un surplus en terme de responsabilités. Si une mairie ne respecte pas cette exigence, on ne valide pas son budget. On lui fait des observations. Et tant que cette mairie ne se met pas au pas, son budget ne va pas être approuvé. Le budget est donc une condition pour valider le budget des mairies.
Toutes les écoles ne disposent pas de point d’eau potable. Que fait la préfecture pour régler ces questions ?
Pour ce qui concerne l’eau le gouvernement du président Patrice Talon s’est battu avec le Fonds japonais de développement pour nous donner de l’eau pour 17 milliards de francs CFA dans le Couffo et le Plateau et les travaux ont déjà démarré. Parallèlement, nous négocions avec des Organisation Non Gouvernementale (ONG) partenaires pour que l’eau arrive dans les écoles en attendant que le projet de l’Etat ne prenne. Quand il n’y a pas de l’eau dans un village, on n’appelle pas la Soneb. C’est moi qu’on appelle. On appelle le maire donc si on a l’eau partout, c’est fini. Nos communautés ne souffriront plus car l’eau, c’est la vie.
Un appel aux différents acteurs pour la pérennisation du Programme.
Si le Pnasi n’existait pas, il fallait l’inventer parce que c’est une très bonne chose. Je vous le dis. Ceux qui sont citadins peuvent ne pas comprendre mais je vous dis que c’est un programme pour la vie, pour le développement du capital humain. Quand les enfants ne mangent pas, c’est un problème. Et si nous voulons avoir des enfants intelligents plus que nous demain, il faut bien les nourrir pour qu’ils puissent bien apprendre les leçons et être plus forts que nous. Si votre enfant n’est pas plus intelligent que vous, c’est que vous avez échoué. Le gouvernement a eu raison de confier la mise en œuvre du Pnasi au PAM car ce partenaire privilégié est déjà sur le terrain. Ils connaissent la matière, ils savent comment agir et comment évoluer pour atteindre les objectifs du programme. Ils sont merveilleux. C’est ça qui est la chance du Bénin. Ce qui se passe au Bénin est une chance pour nous. Notre chance aussi, c’est d’avoir un gouvernement qui tient bon et on va prier pour qu’il ait des moyens de s’occuper toujours des populations pour le bien de nous tous.
Votre Mot de la fin
Nous avons le devoir de remercier le gouvernement du Président Patrice Talon parce que dans le département du Couffo, nous sommes autour de 90% du taux de couverture des cantines scolaires. Un taux supérieur au taux national. Nous avons donc des raisons de dire toute notre joie au Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon et son gouvernement.
Propos recueillis par J.M