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Au cours d’une table ronde organisée à l’occasion des 4èmes Journées de la Société Béninoise d’Imagerie Médicale (SBIM), et le 4ème Congrès de la Société Bénino Togolaise de Radiologie et d’Imagerie médicale (SBTRIM), les médecins radiologues et cliniciens béninois et togolais ont fait l’état des lieux de la gestion des examens d’imagerie en urgence. Les travaux ont été présidés par le Pr Martin K. CHOBLI, Anesthésiste Réanimateur, Professeur honoraire à la Faculté de médecine de Cotonou. Etaient présents le Pr Dieudonné GNONLONFOUN, neurologue, directeur général du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou, qui avaient à leurs côtés, les professeurs Kofi-Mensa SAVI de TOVE (radiologue), Camille N’TIMON (radiologue) et Adrien HODONOU (chirurgien).
Dans les hôpitaux au Bénin comme au Togo, il y a beaucoup d’urgences pour lesquelles on a besoin d’imagerie. Mais comment cela se passe ? Comment le service de radiologie est-il organisé ? Est-il toujours possible de réaliser ces examens en urgence ? Est-ce qu’on peut à tout moment au CNHU par exemple, avoir tous les examens d’imagerie qu’on désire en urgence ? Quel est le coût ? Est-ce que le béninois lambda peut accéder à ce service ? Ce sont là les problématiques abordées par les médecins radiologues et cliniciens béninois et togolais à l’occasion d’une table ronde dimanche 19 mai 2024 à la FSS. Ces assises s’inscrivent dans le cadre des 4èmes Journées de la SBIM, et le 4eme congrès de la SBTRIM, ont porté sur le thème : « L’état des lieux de la gestion des examens d’imagerie en urgence : Point de vue des cliniciens et des radiologues ».
Ce thème selon Martin K. CHOBLI, professeur honoraire à la Faculté de médecine de Cotonou, revêt une importance capitale pour la survie des patients. « En Afrique, les urgences dépassent la médecine programmée. L’africain ne vient à l’hôpital que lorsqu’il a déjà tout essayé. Pour un patient qui arrive en urgence, il faut nécessairement l’imagerie médicale, pour évoluer dans le diagnostic », a-t-il observé. L’imagerie médicale fait savoir le Pr, est disponible en urgence au Bénin, et la disponibilité dépend de la taille de l’hôpital dans la pyramide sanitaire du pays. Au CNHU-HKM par exemple, tout est disponible (la radio standard, le scanner, et l’IRM). Mais dans les hôpitaux de zone, les centres hospitaliers départementaux (CHD), etc, il y a l’imagerie basique, et on peut faire des échographies, des radiographies de la jambe, des poumons, et autres organes essentiels. Après avoir rassuré de la disponibilité du service d’imagerie, le Pr Martin K. CHOBLI a souligné que l’accessibilité demeure le nœud du problème, parce que peu de gens peuvent payer un scanner en urgence. Ceci, en raison du coût jugé trop élevé. Mais grâce au programme d’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) mis en place par le gouvernement, il y a des espoirs pour une prise en charge des populations, les plus démunies notamment.
Pour le directeur général du CNHU-HKM, 40% des patients qui viennent dans le service des urgences ont besoin d’un examen d’imagerie médicale à savoir, une radiographie, un scanner, une échographie ou une IRM, qu’ils doivent avoir dans les délais requis. Au regard de leur importance pour le diagnostic et l’orientation du parcours de soins du patient, la table ronde selon le DG du CNHU, a permis de poser tous les problèmes d’envisager des solutions du point de vue organisationnel mais aussi du point de vue de l’accessibilité. « Au niveau des hôpitaux, dans les services des urgences, nous devons travailler à rendre disponible non seulement des appareils d’échographie mais également des appareils de radiographie mobile ; ce qui éviterait qu’on déplace les patients avant de réaliser les examens ».
Le Pr Kofi-Mensa SAVI de TOVE, Président de la SBIM a évoqué le problème des ressources humaines. « Aujourd’hui, le nombre de radiologues au Bénin n’est pas suffisant ; il y a des efforts qui sont fait pour en augmenter le nombre », a-t-il rappelé avant d’évoquer la mise en œuvre des nouvelles techniques, en particulier la télé radiologie qui est une des recommandations de la table ronde. Plusieurs autres communications ont été développées au cours de la journée.
F. A. A.
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