Un nouvel accord politique entre les forces militaires et civiles du Soudan a été signé dimanche à Khartoum, a rapporté la télévision publique soudanaise, qui diffuse les évènements en direct depuis le palais présidentiel. Le document a été signé par Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil souverain du pays, et Abdallah Hamdok, qui dirigera à nouveau le gouvernement soudanais.
Le point principal de l’accord est l’annulation de la décision du commandement de l’armée de démettre Hamdok de ses fonctions, ce qui implique que l’homme politique dirigera à nouveau le gouvernement et entamera la formation d’un nouveau cabinet de ministres composé de technocrates.
En outre, le document énonce des dispositions visant à "accélérer le processus de formation du conseil législatif (parlement) ainsi que la création d’une cour constitutionnelle et la nomination d’un juge suprême". En outre, les parties sont convenues de créer une armée nationale unifiée au Soudan et de libérer tous les prisonniers politiques. "Le conseil souverain s’engage à contrôler la transition vers la démocratie dans le pays, mais ne s’ingérera pas dans les activités de l’exécutif", précise l’accord.
Les forces militaires et civiles ont également convenu d’enquêter sur les récentes manifestations dans le pays et les affrontements sanglants qui y sont associés, et qui ont fait 50 victimes rien que la semaine dernière.
L’accord politique signé est censé faire partie de la déclaration constitutionnelle de 2019, dont les parties ont convenu qu’elle serait encore modifiée "sur la base d’un consensus". "Le partenariat entre civils et militaires constitue une garantie pour assurer la stabilité du Soudan, ainsi que le transfert de pouvoir en temps voulu à un gouvernement civil élu", indique le préambule de l’accord politique.
Après des semaines de manifestations, l’armée soudanaise a arrêté le 25 octobre le premier ministre du pays, Abdallah Hamdok, ainsi qu’un certain nombre de hauts fonctionnaires et d’hommes politiques importants. Le dirigeant du pays, le général Abdel Fattah al-Burhan, a dissous les institutions du pays et déclaré l’état d’urgence comme "réponse de l’armée à la révolution des jeunes".
TASS
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