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Le séminaire national sur la stratégie de développement de l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation s’est ouvert samedi 10 juillet au Novotel Hôtel de Cotonou. La rencontre a été présidée par le chef de l’Etat Patrice Talon.
L’objectif de la séance est de partager avec les acteurs du monde universitaire les principales recommandations contenues dans le rapport de la commission mise en place par le président Talon ainsi que les projets de décret.
Selon la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, « une analyse de la gouvernance dans nos universités nationales a révélé de nombreuses faiblesses qui plombent la recherche et l’innovation ».
A en croire Eléonore Yayi Ladékan, la politique conçue pour le secteur en 2006 n’a pas été mise en œuvre pour cause de dysfonctionnements de la coordination, de l’absence d’un plan stratégique, d’une loi de financement et d’un code d’éthique. Elle cite aussi la faible qualité des offres de formation, l’absence d’une évaluation des enseignants et d’un organe opérationnel de contrôle et d’éthique dans l’enseignement supérieur, l’absence injustifiée d’enseignant au cours, les fraudes aux examens etc.
« L’enseignement supérieur est profondément affecté par l’insuffisance des ressources financières, d’équipements et d’infrastructures appropriés de recherche, l’absence de mécanismes novateurs d’incitation et de promotion de la fonction d’enseignement et de recherche », a indiqué le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale.
Depuis un peu plus de 5 ans, souligne Abdoulaye Bio Tchané, le Bénin s’est résolument engagé dans un vaste programme de développement soutenu par des réformes structurantes dans les secteurs importants de la vie de notre pays. Il soutient que « l’investissement dans le capital humain constitue la condition nécessaire suffisante pour garantir la pérennité d’une nation ».
« Le meilleur investissement à réaliser aujourd’hui est dans la formation de nos jeunes. Le gouvernement en est conscient et c’est pourquoi le Président de la République a jugé nécessaire d’engager des réformes courageuses dans l’enseignement et la formation », a-t-il ajouté.
Selon Abdoulaye Bio Tchané, les assises permettent de définir les lignes directrices d’un programme d’envergure capable de soutenir la promotion et le développement de la composante universitaire de l’éducation nationale dans toutes ses dimensions à savoir l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’Innovation.
« Au terme de ces échanges, il devra être établi que quelque chose s’est passé ; que vous avez eu de l’audace. Vous devez trouver en vous-même que ce qui est proposé n’est pas suffisant pour le contrôle, pour l’évaluation de ce que fait chacun », a déclaré le Président Patrice Talon.
Pour le chef de l’Etat, « la volonté, l’engagement de construire notre pays doivent être partagés par tous ». « Ne pas laisser aux générations à venir ce dont nous avons hérité, mais laisser aux générations à venir de meilleures conditions de formation », a-t-il dit.
AAA
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