419 visiteurs en ce moment
Amnesty International dans un rapport publié le 22 juin dernier a affirmé sans preuve que le journaliste Omar Radi a été espionné par l’État marocain. Le 26 juin dernier, les autorités marocaines ont réfuté catégoriquement, ces allégations infondées et demandé à l’ONG des preuves dans une réponse officielle détaillée.
Amnesty International doit fournir dans les plus brefs délais les preuves ‘’de piratage par les autorités du royaume du téléphone d’Omar Radi’’, un journaliste et militant des droits humains marocain.
Selon une enquête d’Amesty international, le Maroc a piraté le téléphone du journaliste Omar Radi avec un logiciel espion, ‘’Pegasus’’ développé et commercialisé par NSO Group, une société israélienne.
L’organisation non gouvernementale a notifié dans son rapport que les échanges vocaux, messages texte, navigation internet, mails, du journaliste ont été surveillés par l’Etat marocain.
« Les éléments mis au jour par Amnesty International indiquent que le gouvernement marocain est resté un client actif de l’entreprise et qu’il a pu continuer d’utiliser la technologie de celle-ci pour suivre, intimider et réduire au silence des militant(e)s, des journalistes et ses détracteurs », peut-on lire dans le rapport d’Amesty international.
L’Ong dans son rapport n’a pu certifier que le Maroc utilise cette technologie. A la page 5, Amesty international utilisant le conditionnel pour avancer ses arguments notifie : « Il ressort des attaques qui ont ciblé par le passé des défenseurs des droits humains au Maroc et qui ont été examinés par Amnesty International que des outils de NSO Group ont pu servir à mener des attaques par injection réseau (…) l’hypothèse selon laquelle les outils d’injection réseau de NSO Group auraient été utilisés, apparaît de plus en plus solide ».
L’Organisation en octobre 2019 avait publié un premier rapport intitulé : « Maroc, des défenseurs des droits humains ciblés par un logiciel espion de NSO Group ». Dans ce rapport, elle affirme toujours en employant le conditionnel que le téléphone de l’historien Maati Mounjib aurait fait l’objet d’un programme malveillant exécuté à partir de début 2018 jusqu’au début 2019.
Entre 2017 et 2018, Amnesty International affirme avoir reçu des messages SMS contenant des liens malveillants associés à NSO Group”. Or elle soutient aussi que le Maroc est en possession du logiciel depuis 2018.
Aucune preuve de l’implication des services de sécurité marocains
Dans son rapport, Amnesty International n’apporte aucune preuve de l’implication des services de sécurité marocains dans l’utilisation de cette technologie. NSO Group n’a « ni infirmé ni réfuté l’affirmation selon laquelle les autorités marocaines auraient utilisé la technologie développée » lorsque l’organisation lui a demandé de réagir aux révélations de son rapport sur Omar Radi.
Amnesty International a entamé ses recherches sur NSO Group depuis août 2016 à travers Citizen Lab, qui dans un rapport relève « les activités de la société israélienne à laquelle les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, le Mexique et le Panama auraient alors fait appel pour “espionner” leurs dissidents ».
L’organisation cherchait depuis peu à mettre fin au système de surveillance de NSO Group. En mai 2019, elle a annoncé le dépôt d’un recours devant un tribunal du district de Tel Aviv pour que les activités de la société israélienne soient contrôlées. Des militants d’Amnesty International accusent NSO Groupe d’avoir ciblé au moins 24 journalistes dans le monde avec son logiciel Pegasus notamment aux Emirats Arabes Unis, en Arabie Saoudite ou encore au Mexique.
Le bras de fer entre Amnesty International et NSO Group dure donc depuis des années.
Le journaliste Omar Radi qui a acquis une notoriété en mars dernier à la suite de sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour avoir critiqué un juge sur Twitter serait-il utilisé par Amnesty International dans sa guerre contre la société israélienne NSO Group ?
Dans tous les cas, l’organisation est sommée de fournir dans les plus brefs délais, les preuves de ses allégations.
A.A.A.
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel