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Lorsque des reporters étrangers se rendent en Amérique, ils peuvent compter sur l’aide des Foreign Press Centers aux États-Unis pour obtenir les sources et les informations dont ils ont besoin, que ce soit pour couvrir la politique, les valeurs ou la culture du pays.
Le premier de ces centres pour la presse étrangère a ouvert ses portes à New York en 1946, quand des centaines de reporters ont débarqué en ville à l’occasion de la création des Nations unies. En 1961, le gouvernement américain a ouvert un second bureau à Washington, installé dans le National Press Building, et ces deux bureaux — gérés par le département d’État — sont désormais connus sous le nom de Foreign Press Centers (FPC).
Aujourd’hui, le FPC collabore avec quelque 1 500 correspondants basés aux États-Unis et originaires de 92 pays. De plus, chaque année, il fait venir une centaine de correspondants aux États-Unis pour diverses occasions médiatiques.
« Par le biais de ces centres, nous fournissons une accréditation médiatique pour faciliter la tâche [des journalistes étrangers] aux États-Unis », explique Ryan Roberts, directeur du FPC de Washington. Les centres de presse organisent également des réunions d’information avec des responsables et des experts américains, ainsi que des visites pour les médias, au cours desquelles les journalistes peuvent découvrir davantage le pays et mieux comprendre « les liens et le contexte de vie et de travail » aux États-Unis, ajoute Ryan Roberts.
Si l’accès fourni par le FPC sert de base au contenu produit par les journalistes, ce sont eux qui décident entièrement de ce qui sera diffusé. « En travaillant aux États-Unis, les journalistes étrangers font l’expérience d’un environnement médiatique libre », souligne Ryan Roberts. Les reporters étrangers rencontrent des journalistes américains et partagent leur vécu.
Fournir des relations
Les relations du FPC servent aux journalistes couvrant aussi bien des sujets nationaux que mondiaux, allant des politiques économiques américaines à la migration, en passant par la crise climatique, la guerre injuste menée par la Russie contre l’Ukraine, et plus encore. Grâce aux partenariats des centres de presse avec des administrations, telles que la NASA ou le National Park Service, les journalistes peuvent découvrir la culture de l’innovation et les merveilles naturelles de l’Amérique.
Ryan Roberts explique que les programmes du FPC « mettent en valeur des aspects variés de la vie américaine — comme une visite des coulisses de l’emblématique Apollo Theater de New York ou un aperçu du système judiciaire américain ».
Pendant la période qui précède l’élection présidentielle de novembre 2024, le FPC va faciliter le travail des journalistes étrangers qui couvrent les campagnes présidentielles et les primaires, et d’autres rendez-vous importants des élections du Congrès. Les programmes du FPC :
– accueilleront les médias étrangers aux conventions politiques, lors desquelles les deux grands partis nomment officiellement leur candidat présidentiel respectif. Ce programme des FPC existe depuis 1976 ; et
– proposeront des visites de bureaux de vote portant sur la formation du personnel électoral.
« Ces programmes visent à mettre les médias étrangers en lien direct avec les Américains, de façon que les reporters comprennent mieux le fonctionnement de notre système électoral au niveau local, des États et national », précise Ryan Roberts.
Tenir au fait les journalistes
Pour les journalistes, le FPC est d’une aide précieuse. Dans une récente enquête réalisée par les centres, les journalistes déclarent que les programmes du FPC les ont aidés à mieux cerner certains sujets, notamment le processus électoral et les technologies de vote aux États-Unis.
Ceux qui ont participé à une visite décrivent les bureaux de vote américains comme des lieux chaleureux et accueillants, dirigés par des membres de la population locale, et non gardés par la police comme dans certains pays. Les médias apprécient aussi la possibilité d’approcher librement les gens dans la rue pour des interviews.
« Il y a un intérêt très poussé pour ce qui se passe aux États-Unis », signale Ryan Roberts, ajoutant qu’une presse libre est essentielle à la démocratie. « Il est très important que les informations reçues par le public étranger soient exactes et qu’elles expliquent la complexité de notre système d’une manière qui soit accessible. »