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Ils ont beau occuper moins de 1 % du fond des océans, les récifs coralliens abritent plus du quart de la vie marine, selon le programme des Nations unies pour l’environnement. Leur intérêt ne s’arrête pas là : ils nourrissent les populations locales, font le bonheur des touristes et constituent des barrières naturelles contre l’érosion côtière et les tempêtes. Mais les récifs coralliens sont menacés par la hausse de la température des mers, l’acidification des océans, la pollution, la surpêche et les pratiques de pêche destructrices.
D’où l’importance des mesures que prennent les États-Unis et les nations et organisations partenaires pour sauver les récifs coralliens de la planète. Recours à l’acier renforcé, introduction d’oursins voraces, intelligence artificielle (AI), courants électriques : tous les moyens sont bons.
Les récifs coralliens menacés
Les coraux blanchissent et meurent lorsque la température des océans augmente et qu’elle reste élevée sur une longue période, « même si ce n’est que de 1 à 2 degrés Celsius », explique Derek Manzello, coordinateur du programme Coral Reef Watch de l’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques (NOAA).
En outre, la pollution due à l’agriculture, aux rejets d’eaux usées et aux activités industrielles introduit des substances nocives qui peuvent provoquer des maladies et la prolifération d’algues, ce qui étouffe les récifs coralliens. Également au banc des accusés, la surpêche et les pratiques destructrices, telles que la pêche à l’explosif et au cyanure, qui contribuent à la dégradation des coraux et épuisent des populations de poissons essentiels.
L’innovation au service du sauvetage des récifs coralliens
Le Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens (GCRMN) rapporte qu’entre 2009 et 2018 environ 14 % des récifs coralliens de la planète ont disparu en raison de phénomènes de blanchiment à grande échelle. Selon le Forum économique mondial, ce chiffre pourrait atteindre 99 % d’ici à 2030 en raison des vagues de chaleur marine. Mais partout dans le monde, des gouvernements, des entreprises et des organisations non gouvernementales luttent contre ce phénomène.
– En Inde, Reef Watch préserve les récifs des îles Andaman et Nicobar en transplantant des coraux cassés sur des structures artificielles.
– En Tanzanie, le projet de restauration du récif corallien de Mnemba emploie des méthodes similaires. Plus de 7 000 micro-colonies ont été transplantées sur des récifs dégradés, et les six nouveaux récifs artificiels qui ont été créés comportent des barres d’armature et des cadres métalliques pour encourager la colonisation de coraux.
– Aux États-Unis, le projet Mission : Iconic Reefs , géré par la NOAA et ses partenaires, restaure les coraux sur sept sites du sanctuaire marin national des Keys de Floride . Son but : faire passer la couverture corallienne de 2 % à 25 %. Loin de là, à Hawaï, la NOAA a relâché des millions d’oursins endémiques qui vont dévorer les algues envahissantes.
La Stratégie nationale du président Biden pour une économie océanique durable (PDF, 929Ko), publiée en juin, préconise la restauration des coraux pour ralentir l’érosion et protéger les côtes contre les inondations. Elle aide les collectivités à évaluer avec précision les avantages qu’il y a de préserver les récifs et le corail.
Des entreprises privées apportent elles aussi leur concours. En Indonésie, le projet de restauration du corail de Sheba a permis d’installer plus de 19 000 étoiles de coraux qui forment un maillage sur lequel les fragments de coraux peuvent se développer et créer de nouveaux récifs. L’Alliance mondiale pour les récifs coralliens (GCRA) a recours à la technologie dite Biorock qui consiste à faire parcourir un courant électrique de faible intensité dans une structure métallique immergée. Ce procédé électrochimique favorise la formation de carbonate de calcium, ce qui permet aux coraux de pousser rapidement sur des structures artificielles.
Pour faciliter le suivi de ces efforts et d’autres encore, SurfPerch, l’outil d’intelligence artificielle de Google, aide les scientifiques à surveiller la santé des récifs en analysant les sons et les images sous l’eau. Ils peuvent ainsi mieux comprendre les efforts de restauration en Indonésie, aux Philippines et dans la Grande Barrière de Corail.
Il faut agir
La sauvegarde des récifs coralliens nécessite une coopération mondiale. L’Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI) , actuellement présidée par les États-Unis, est un partenariat de nations et d’organisations qui s’emploient ensemble à sauver cette précieuse ressource.
Le groupe de travail américain sur les récifs coralliens (U.S. Coral Reef Task Force ) coordonne les travaux de conservation menés par les autorités fédérales, des États et des territoires des États-Unis.
« L’océan rend la vie possible. Il abrite des écosystèmes dynamiques, nourrit des milliards de personnes, fournit un gagne-pain et nous relie tous les uns aux autres », souligne Arati Prabhakar, conseillère principale de Joe Biden pour la science et la technologie. Avec la nouvelle stratégie nationale du président pour préserver l’économie des océans, les États-Unis montrent « comment travailler avec cette précieuse ressource naturelle pour (…) relever les défis de la crise climatique et de l’appauvrissement de la biodiversité ».
Source : https://share.america.gov/fr/sauver-les-recifs-coralliens-une-mission-mondiale/
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