Pour le Bénin du 21ème siècle, quelle Chambre de Commerce ? Quel pilote à sa tête ?

Plus les jours de l’élection approchent, plus je me questionne. Les profils se déclarent les uns après les autres parmi lesquels il faudra choisir, non pas contre un candidat, mais pour l’économie du Bénin. Et j’ose espérer que seul prévaudra l’intérêt du Bénin, un et indivisible. J’ose espérer que les démons du régionalisme se tairont pour de bon, afin de laisser la place à une dynamique nationale portée par TOUS les enfants du Bénin unis autour d’un projet ambitieux et fédérateur. Car il faut le savoir, pour nos partenaires à l’international, il n’y a ni Bénin du nord, ni Bénin du sud, ni Bénin du centre, mais il y a le Bénin et c’est bien ainsi. Et nos régions économiques ont besoin de développeurs qui pensent Bénin et non région

Alors la question du choix et du projet se pose. Car une Chambre de Commerce et d’Industrie est, sinon à l’image du niveau de développement de l’économie qu’elle porte et défend, du moins à l’image des ambitions de développement du pays concerné.

Ainsi pour le Bénin, les réformes décidées par le Président de la République pour être mises en œuvre par la nouvelle équipe, témoignent d’une ambition réelle de tout mettre en place pour une chambre efficace et moderne, véritable locomotive du développement d’un Bénin émergent.

Le pari est de taille et mérite un pilote, homme ou femme, à la mesure de l’enjeu, aguerri, audacieux, éprouvé, tenace, un vrai soldat du développement.

Le navire CCIB mérite une voilure d’envergure en termes de projets et de capacités de rayonnement, et un capitaine qui connaît tous les vents notamment les vents contraires pour les avoir affrontés et vaincus.

L’ouvrage est d’une telle importance stratégique qu’il faut un pilote fédérateur, rompu au dialogue et aux négociations, entraîné aux stratégies de développement, ne craignant ni les tempêtes de la crise, ni les assauts de la concurrence ; reconnu au plan international pour s’y être fait un nom et détenir des réseaux efficaces et attentifs au Bénin.

Car,
Un pilote timoré serait le pire des choix, néfaste pour notre économie et les ambitions d’un Bénin émergent.
Un pilote frileux serait une catastrophe et un recul pour un outil aussi stratégique que la CCIB.
Un pilote insipide et sans relief laisserait notre économie en atonie et ne pousserait pas les portes nécessaires au rayonnement de nos entreprises

Les élections prochaines sont un tournant à ne pas rater, car la roue de l’histoire revient rarement à son point de départ. Elles ouvrent des horizons nouveaux remplis de promesses, à condition de ne pas manquer les rendez-vous de demain. Un vrai manager est une exigence.

Alors, malheur à celui qui acceptera une charge en sachant qu’il ne pourra pas l’assumer pour le bien être de tous les entrepreneurs et des régions économiques de notre pays.

Candidat à l’élection consulaire, candidat à des charges dans la nouvelle assemblée, votre responsabilité est grande devant l’histoire et vous aurez le devoir de soutenir l’unité nationale et le développement économique prôné par le Président de la République.

Mais dois-je croire que la peur du défi gagne déjà du terrain ? Le report de la date limite des inscriptions sur les listes électorales professionnelles et les mesures d’assouplissement qui l’accompagnent ne sont pas un signe de courage. Gageons que ce soit les derniers avatars des approximations et pratiques néfastes qui ont hypothéqué et retardé la marche de la CCIB vers la modernité.

Marius Tonon

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