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Le gouvernement béninois envisage d’accroître la production de l’anacarde en la faisant passer de 50 000 tonnes en 2005 à 120 000 tonnes en 2015, a annoncé samedi à Cotonou le directeur du cabinet du ministère béninois de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Dr Idrissou Touré Yacoubou.
"L’objectif visé est de rendre la filière anacarde plus compétitive et performante au plan organisationnel et économique", a-t-il confié à l’Agence Xinhua, au cours d’un entretien.
Il s’agit, en autres, de créer les conditions favorables à l’accroissement de la production, à la promotion des unités de transformation et au renforcement des capacités organisationnelles des acteurs pour la mise en marché de produits de qualité marchande.
Pour ce responsable politique du département en charge de l’Agriculture, la noix d’anacarde représente la deuxième culture d’exportation du Bénin, après le coton.
"Le Bénin a connu, au cours du quinquennat 1997-2001, un taux de croissance annuelle des exportations de noix de 33% en valeur et de 40% en volume. Cette spéculation agricole dont l’aire de production couvre six des douze départements du pays revêt de plus en plus d’importance tant sur le plan socio-économique que sur le plan environnemental", a-t-il souligné.
Ainsi, l’engouement que connaît depuis quelques années la culture de l’anacardier auprès des producteurs et autres opérateurs économiques se traduit par une augmentation des superficies des plantations d’anacardiers (165 000 hectares en 1998 à 191 000 hectars en 2007).
Selon une étude réalisée par la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin, les exportations de noix brutes d’anacarde du Bénin sur le marché international, notamment en Chine, en Indonésie, au Vietnam et en Union européenne ont beaucoup évolué ces dernières années, en passant de 19 174 tonnes en 1997 à 69 357 tonnes en 2006.
"Cette augmentation de la pénétration de l’anacarde béninoise sur le marché international, couplée à une amélioration de la marge des planteurs et autres acteurs, a fait apparaître l’anacarde comme un produit stratégique dont les perspectives de développement sont prometteuses", révèle l’étude.
Pour le directeur du cabinet du ministre béninois de l’Agriculture, malgré cette situation favorable du moment, la tendance à l’autosuffisance à moyen terme dans les pays asiatiques devrait orienter la politique nationale vers un accroissement soutenu de la transformation locale.
Ainsi, il a déploré que face aux nombreux atouts dont dispose la filière anacarde, plusieurs contraintes freinent encore son développement.
"Au nombre de ces contraintes peut citer, entre autres, la faible disponibilité de produits phytosanitaires, la difficulté d’accès aux crédits pour les transformateurs et la faiblesse des liens d’affaires au sein de la filière", a-t-il poursuivi, expliquant que la levée de ces contraintes permettrait d’assurer la promotion de l’anacarde dans les exploitations agricoles et d’en faire un moyen de diversification des revenus des producteurs au niveau local et national.
Xinhua
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